Difficile d’être exigeant avec des appareils photo numériques d’entrée
de gamme dont les prix s’étalent tout juste entre 129 et 199 euros.
Pour autant, le marché instaure une sorte de mètre étalon, de seuil
d’attentes légitimes. Et force est de reconnaître que, parfois, Olympus
trébuche sur ce seuil, ce qui ne veut pas dire que ses
appareils sont mauvais. Non, juste qu’ils semblent légèrement marquer
le pas par rapport à une concurrence de plus en plus féroce.
Le fait qu’Olympus ait choisi un capteur de 8 Mpix pour cette
entrée de gamme, par ailleurs très design, est peut-être le résumé le
plus explicite de cette situation. En soi, le choix de ce capteur n’est
pas mauvais, mais la concurrence passe
généralement à 10 Mpix. On n’entrera pas dans le débat
sur l’intérêt d’une montée en mégapixels. Même chose pour la plage
ISO. On est d’accord que monter pour monter n’est pas toujours la
solution si cela s’accompagne de bruits… Pour autant,
il est difficile de se contenter d’un plafond à 1000 ISO sur les FE-20 et
FE-360. Seul le haut de gamme de cette série, le FE-370, se sort mieux
de la situation avec une limite à 3200 ISO, en basse résolution
toutefois.
Côté objectifs, pas mieux, voire plus préoccupant. Se contenter
d’un coefficient 3x sur les deux premiers appareils de la série alors
que l’on est un spécialiste de l’optique peut paraître un peu dommage.
L’équivalent 36-108 est bien peu attrayant. Une fois encore, le FE-370
est mieux équipé, doté d’un 5x, pour un équivalent 36-180mm. Même là,
face à la concurrence, il n’y a pas photo! Pas
de grand-angle non plus avec un téléobjectif tout juste correct!
Enfin, le clou du spectacle prend la forme d’un archaïsme. Olympus
s’accroche au format xD (avec une compatibilité MicroSD grâce à un
adaptateur fourni). Si cela peut paraître une aberration, le
format SD étant le plus utilisé et distribué en magasin, on
passe de l’ennui à l’agacement quand on découvre que, une fois encore,
certaines fonctions sont inféodées à l’utilisation de ce format de
carte. Il en est ainsi du mode Panorama, par exemple.
On passera sur la stabilisation, numérique seulement, sur les
différents modes scène, seize en tout, pour bien répéter que cette
impression de désuétude ne condamne en rien ces appareils à faire de
mauvaises photos. Une prise en main nous dira de quoi ils sont capables
ultérieurement. C’est juste que, même si les prix sont effectivement
bas, on a l’impression d’avoir plus ailleurs… Le FE-20 est donc vendu 129, le FE-360 est disponible à 149 euros
et le FE-370 coûtera 199 euros. Tous étant disponibles en divers
coloris, plus ou moins pimpants.
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