A sa sortie, l’Eee PC a eu bien des détracteurs: écran trop petit, pas assez d’espace disque, Linux de série, etc. Comme tout premier jet, l’appareil avait quelques imperfections. Il n’empêche: destiné au départ aux néophytes, l’Eee PC a rapidement attiré un public plus large.
Du geek au blogueur, en passant par le cadre ou le voyageur, cette petite machine a séduit un million d’utilisateurs, qui apprécient sa compacité, son poids plume (1 kg) et ses capacités suffisantes pour la majorité des applications. L’Eee PC est devenu un vrai objet «hype», tout comme l’iPod, et a été à l’origine du segment des NetPC.
Les critiques des utilisateurs ont été, pour la plupart, entendues. Si Asus reprend la base de ce qui a fait le succès de sa machine, il a effectué les corrections de rigueur. Et, quand on parle de la base, on pourrait presque prendre l’expression au mot: la carrosserie de l’engin est quasi inchangée; bien malin celui qui distinguera sans l’ouvrir un Eee PC première génération d’un Eee PC 900. Une fois ouvert, ce qui séduit le plus, c’est le nouvel écran. Parti d’un petit 7 pouces, Asus a monté dans son nouveau NetPC une dalle 8,9 pouces, plus lumineuse mais aussi plus réactive et contrastée. On a enfin l’impression d’être devant un vrai PC.
Niveau matériel, cette nouvelle mouture reprend le haut de l’ancienne gamme pour ce qui est du CPU, avec dans le ventre un Intel Celeron ULV cadencé à 900 MHz. Certes, ce n’est pas un foudre de guerre au niveau de la puissance brute, mais il est suffisamment performant pour faire tourner les applications Web et bureautiques auxquelles l’Eee PC est destiné. Pas de changement du côté de la puce graphique non plus, c’est toujours une GMA 900 avec 64 Mo.
Côté RAM, Asus a l’élégance non seulement de passer à 1 Go, mais surtout de le faire avec une seule barrette, ce qui laissera la possibilité aux utilisateurs exigeants de passer à 2 Go s’ils le souhaitent. Petit raffinement pour les «chatteurs fous»: la webcam passe à 1,3 mégapixel.
Après l’écran, la grosse évolution de l’Eee PC 900 est l’arrivée de Windows dans la petite machine. Un OS qui a un coût. S’il n’est pas répercuté sur le prix de la machine, il se voit sur la capacité de la mémoire de stockage: la version Linux dispose de 20 Go de mémoire flash, tandis que les machines livrées avec l’OS de Microsoft ne disposent que de 12 Go. Huit gigaoctets de moins, c’est le prix du maintien de la machine dans une position tarifaire intéressante. C’est aussi le prix de l’adaptation totale de ce PC à l’ensemble des programmes compatibles avec Windows.
Certains des utilisateurs apprécieront ce gain. On pense notamment aux professionnels qui ont besoin de certains outils comme Office. Asus a aussi pensé à eux, puisque la machine, qui sera livrée avec Works, est pleinement compatible avec la dernière version de la suite bureautique du géant de Redmond, dont une version d’évaluation sera préinstallée. Une nouvelle donne logicielle qui devrait permettre d’élargir le champ des utilisateurs potentiels de ce NetPC.
La copie n’est bien sûr pas parfaite, et on notera la qualité moyenne du clavier, le port Kensington toujours inutilisable si la prise VGA est connectée (ou vice versa), tandis que la batterie (un sujet qui a alimenté bien des forums), devant désormais faire tourner un écran plus grand, risque de perdre un peu en autonomie.
Lancées officiellement le 28 mai 2008 en France, les deux versions (Windows et Linux ) de l’Eee PC 900 seront disponibles en noir et en blanc – les couleurs viendront plus tard – au prix de 399 euros. Un surcoût non négligeable au regard des 300 euros de la première version.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.