C’est « sous le signe de la révolution numérique » que Claude Bartolone a souhaité placer les mois prochains à l’Assemblée nationale. Le président du Palais Bourbon a notamment dévoilé les grands axes de sa politique numérique lors d’une conférence de presse. Et il compte bien innover de façon majeure en expérimentant la consultation numérique des citoyens au sujet de projets de loi.
« Ce ne sera pas simplement un débat participatif mais un échange éclairé grâce à des données qui seront librement mises en ligne. Le débat aboutira à un rapport de synthèse qui sera versé aux documents mis à la disposition du rapporteur », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Le projet de loi sur la fin de vie et celui sur le numérique seront les deux textes qui nous permettront d’expérimenter ce nouveau dispositif ».
D’autres pays avant la France sont allés beaucoup plus loin sur ce terrain, comme l’Islande qui avait consulté ses citoyens sur les réseaux sociaux pour élaborer sa nouvelle constitution en 2011. Et des formations comme le Parti Pirate ont depuis longtemps mis ce type de dispositif en pratique.
Autre idée notable, le lancement d’un programme sur le modèle du Presidential Innovation Fellows d’Obama. Une sorte d’appel d’offres pour proposer des idées pouvant doper l’efficacité de l’Assemblée avec de nouveaux outils numériques. Les candidats dont les idées seraient retenues seraient embauchés durant un an pour « circuler librement dans chaque service, et formuler toutes les recommandations pour que soit mieux prise en compte la dimension numérique au Parlement. »
Enfin, Claude Bartolone souhaite renforcer la présence et l’audience de l’Assemblée nationale sur le web. Le premier questeur Bernard Roman sera chargé de plancher sur le projet. « Nous entendons faire de l’Assemblée nationale le parlement le plus performant en matière de visites numériques », ambitionne le président de l’Assemblée.
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