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L’armée française simule la cyberguerre

Du 30 septembre au 3 octobre, le ministère de la Défense teste sa capacité de réaction face à une attaque cybernétique nationale. Une soixantaine de militaires sont impliqués.

Depuis aujourd’hui, 30 septembre, la France est en cyberguerre… virtuelle. En effet, l’état-major des armées vient de démarrer un exercice qui simule « une attaque des systèmes informatiques de notre pays », qu’ils soient civils ou militaires. Un peu comme ce qui est arrivé à l’Estonie en 2007, mais en plus grand. L’exercice va durer jusqu’au 3 octobre et permettra de tester la capacité de réaction de l’armée française, avec à la clé le déploiement de groupes d’intervention et la mise en place d’une cellule de crise.

Selon le gouvernement, il s’agit du « premier exercice global » de ce type. Il permettra « d’entraîner les forces spécialisées depuis le niveau le plus bas jusqu’au niveau de commandement des opérations cyber » et marque « le début d’un processus de préparation opérationnelle nouveau ». Mazette.  

Cette simulation se déroule aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan) et rassemble une soixantaine de participants, “joueurs” et animateurs. Ils sont issus de l’état-major des armées et de son Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID), de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) et des trois armées (Air, Mer, Terre). A cela s’ajoutent des représentants de la direction générale de l’Armement (DGA) et des partenaires du secteur privé. Bref, tous les experts français en cyberguerre se retrouvent cette semaine à Coëtquidan.

Un premier bilan de l’exercice sera présenté le 6 octobre, à l’occasion d’un déplacement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui en profitera aussi pour poser la première pierre d’un « bâtiment cyber » à Bruz (Ille-et-Vilaine). Enfin, signalons que le ministère de la Défense a profité de cette actualité pour mettre en ligne une série de portraits qui présentent les hommes et les femmes impliqués dans la lutte informatique. On découvre ainsi le quotidien d’Arnaud, David et Xavier, respectivement chef de bataillon, sous-lieutenant et ingénieur informatique au CALID. Mais aussi de Nicolas Caproni, membre du réseau de cyberdéfense de la réserve citoyenne, et de Gwenaëlle Martinet, responsable du service cryptographique de DGA Maîtrise de l’information. De quoi, peut-être, susciter des vocations.

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Gilbert Kallenborn