Même pour ses fournisseurs, définir la technologie reste un exercice périlleux. ‘ Ce n’est pas un talkie-walkie, c’est beaucoup plus qu’un talkie-walkie, mais ça fait au moins
talkie-walkie ‘, tente Jean-René Cazeneuve, l’ancien Monsieur Apple en France, passé récemment chez Bouygues Telecom.L’opérateur de téléphonie mobile vient en effet de lancer dans l’Hexagone son service de
push-to-talk (‘ appuyer pour parler ‘), pour l’instant uniquement réservé aux entreprises.Le service de Bouygues Telecom, du nom d’Instant Call, démarre sur un seul modèle de téléphone, le V400p de Motorola. Une fois en marche, ce dernier donne automatiquement accès au service de push-to-talk. Pour
démarrer une session, l’utilisateur doit alors cliquer, dans son carnet d’adresses, soit sur un utilisateur, soit sur un groupe d’utilisateurs.La technologie crée en effet un canal de conversation par lequel il est possible d’envoyer un même message vocal à l’ensemble de ses interlocuteurs, s’ils sont en état de le recevoir. Bouygues Telecom a intégré à Instant Call une
fonction permettant de savoir si un contact est indisponible (occupé par une autre conversation, téléphone éteint, …).Lorsque la session est lancée, il suffit d’appuyer sur un bouton placé sur le flanc du V400p, puis de parler. La communication est alors transmise à tous les participants de la session. Relâcher ensuite le bouton libère le canal, qui
devient disponible pour tout autre participant désirant parler.
Le grand public devra patienter
Instant Call n’est aujourd’hui proposé qu’aux entreprises. Il en coûtera 25 euros par mois pour abonner un utilisateur, avec un usage illimité du push-to-talk. Le service passe par le réseau GPRS, à la
différence du forfait push-to-talk
Talk Now de France Télécom, lui aussi réservé aux entreprises, mais à base de GSM.Le grand public devra patienter. D’abord fautes de terminaux compatibles. ‘ Motorola va généraliser les fonctions de push-to-talk sur la plupart de ses modèles, Nokia aussi,
explique Richard Viel, directeur général Entreprise & International de Bouygues Telecom. Sans bouton spécifique, le push-to-talk ne décollera pas, le grand public demande des produits
ergonomiques. ‘Il restera alors à les faire fonctionner ensemble. Aujourd’hui, un abonné push-to-talk d’Orange ne peut pas communiquer avec un abonné push-to-talk de Bouygues Telecom. Là aussi, les
équipementiers travaillent.Chez Motorola, on affirme ainsi que des tests d’interopérabilité sont en cours avec les plates-formes de dix autres constructeurs, tests qui auraient même déjà été menés à bien avec Sony-Ericsson. A ce rythme,
l’ appuyer-pour-parler ‘ pourrait être proposé aux particuliers dès le début de 2006.
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