« Aujourd’hui, au regard de la faiblesse de l’épidémie, l’utilité de l’application StopCovid est relative. » Mais, le cabinet du secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, qui communique cette information, tient à rappeler que l’appli française de traçage des contacts peut aussi servir à « prévenir » une reprise potentielle de l’épidémie de Covid-19. Le parallèle est d’ailleurs fait avec la campagne de dépistage à grande échelle dont l’utilité est, elle aussi, désormais « relative ».
Une hausse des téléchargements toujours « stable »
« Dans cette période de net recul du Covid-19, que personne n’attendait, l’application sert à prévenir, et ainsi, elle peut aider à ce que l’épidémie ne reparte pas, notamment en aidant les enquêteurs épidémiologistes dans les nouveaux clusters », nous précise-t-on à Bercy.
Les derniers chiffres datent du mercredi 17 juin. A ce jour, 1,7 million de Français ont téléchargé et activé StopCovid sur leur smartphone – soit environ 2 % de la population. « Ces derniers jours, les téléchargements continuent de progresser. La courbe reste stable », nous assure-t-on.
Dès la date de lancement de l’appli, le 2 juin, l’application a été téléchargée 600 000 fois. Cinq jours plus tard, le secrétariat d’État au Numérique a recensé 1,3 million de téléchargements de StopCovid. L’efficacité d’un tel dispositif repose sur un téléchargement massif de l’appli… mais dans un « contexte de contagion aiguë », nous glisse-t-on.
« Ne pas changer son fusil d’épaule »
Alors que le Royaume-Uni vient de déclarer opter pour la solution décentralisée d’Apple et Google, la France assure ne pas vouloir « changer son fusil d’épaule ».
« La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et le Parlement se sont prononcés sur un modèle », rappelle le cabinet du secrétaire d’État, assurant que le choix de ne pas intégrer la solution des deux géants n’était pas motivé par de l’« anti-américanisme ».
La France est maintenant le seul pays en Europe a avoir opté pour une architecture centralisée. Or, le Comité européen de la protection des données, la « Cnil des Cnil », avait tranché en faveur d’une solution décentralisée, afin de rendre interopérables les applications nationales entre elles, ce qui met StopCovid hors jeu.
« En tout état de fait, aujourd’hui pour les travailleurs frontaliers qui travaillent hors de nos frontières ou les étrangers qui viennent en France, ils leur faut, s’ils le souhaitent, télécharger deux applications », explique le cabinet de Cédric O. « Ce n’est pas insurmontable ».
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