Vous ne jouerez sans doute jamais avec le PC « PKS » de la marque chinoise CEC (China Electronics Corporation). Et vous ne mettrez pas les mains facilement sur le drôle de processeur qui le propulse, le FT-2000/4 de Phytium, une puce à jeux d’instructions ARM qui ne dégage que 10W.
Pourtant ce PC a de l’importance. Destiné au marché local chinois, autant pour le grand public que les cybercafés, toujours très en vogue dans l’Empire du Milieu, cette machine a une double résonance dans le contexte actuel.
Côté technologique, la nouvelle génération de Macbook Air/Pro à puce M1 d’Apple marque l’adoubement des puces ARM dans le monde PC. Côté géopolitique – si, si –, l’usage massif de blocages des USA envers la Chine a exacerbé le besoin d’indépendance technologique de cette dernière.
Loin d’être une bête de course comme le M1 d’Apple (qui profite d’une gravure en 5 nm et de 16 milliards de transistors), la puce Phytium FT-2000/4 est gravée par TSMC en 16 nm. Mais le fait est qu’avec une distribution Linux « made in China », ce processeur local dérivé d’une puce pour serveur suffit à faire tourner des jeux 3D de type MMO dont les joueurs chinois sont friands.
Entre le renforcement des écosystèmes logiciels (Huawei Harmony OS, etc.) et hardware locaux, et le renforcement des outils de production, la Chine a bien commencé à prendre son envol technologique dans le monde de l’informatique et des semi-conducteurs.
Source : Tom’s Hardware US
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