A l’occasion des Rencontres cinématographiques de Dijon, la Hadopi a publié un état des lieux de l’offre et de la consommation de cinéma en ligne en France. Le document rassemble des chiffres issus de diverses études mais aussi des contributions d’internautes collectées par ses Labs. Il en ressort que le cinéma occupe une place de choix dans la vidéo à la demande (VOD).
Il y suscite près d’un achat sur sept et a atteint au premier semestre 2011, avec 9,8 millions de transactions, environ 10 % du nombre des entrées en salles. En valeur, il constitue 65 % du marché de la VOD. Dans la télévision de rattrapage, en revanche, il ne pèse pas grand-chose : seulement 2 % des programmes regardés. Il faut dire que, à part Canal+, peu de chaînes proposent des films dans leurs services.
De nouvelles offres
Le document de la Hadopi évoque aussi les freins à la consommation légale des œuvres mis en avant par les internautes : le délai trop long entre la sortie au cinéma et l’arrivée en VOD par abonnement (36 mois) ou en libre accès (48 mois) ; des catalogues trop peu étoffés ; le faible nombre de versions originales et sous-titrées ; la limitation de certaines offres à des pays donnés ; un référencement insuffisant par les moteurs de recherche par rapport aux services illicites ; des plates-formes rarement accessibles avec les systèmes open source… sans oublier les prix, jugés trop élevés, surtout comparés à ceux des versions DVD ou Blu-ray.
La Hadopi souligne cependant des initiatives comme celle de Disney (avec son service de téléchargement définitif), l’arrivée prochaine d’Infinity de Canal+ chez SFR (une VOD illimitée à 9,99 euros par mois) ou des programmes de financement participatif du cinéma donnant accès à une offre de VOD. Elle évoque aussi le projet de Netflix, qui souhaite s’attaquer au Vieux Continent, même si la France n’est pas sa priorité.
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