En décembre dernier, l’Agence européenne des médicaments (AEM) avait indiqué avoir été victime d’une intrusion informatique. Selon le journal néerlandais De Volkskrant, repris par Reuters, on sait désormais que l’organisme n’a pas été la cible d’un groupe de hackers, mais de deux. Des pirates présumés chinois se sont introduits dans ses systèmes durant la première moitié de l’année 2020, en passant par le réseau informatique d’une université allemande. Puis des pirates présumés russes sont passés faire un tour, après avoir exploité des failles dans son système d’authentification forte. L’AEM est un véritable moulin.
Propagande grossière
Les pirates russes sont restés dans le réseau pendant plus d’un mois et ont volé des données relatives au vaccin de Pfizer et Biontech. En particulier, ils ont mis la main sur les quantités que chaque pays européen allait se procurer de ce vaccin.
En janvier, une partie des données volées a fuité sur la Toile pour jeter le discrédit sur ce médicament germano-américain. Parallèlement, le Wall Street Journal révèle que les services secrets russes ont diffusé de fausses informations à propos du vaccin de Pfizer/Biontech par le biais d’une série de sites pseudo-informationnels. Ce que l’État russe — qui profite de chaque occasion pour promouvoir son vaccin Sputnik V — a réfuté bien évidemment.
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Tout porte donc à croire que le Kremlin a organisé une campagne marketing pour le moins agressive, dans le but de laminer ses concurrents et de mieux pouvoir vendre ses doses à tout le monde.
De son côté, l’AEM reste zen. Il y a quelques jours, l’organisme a confirmé le début du processus de validation de Sputnik V pour le marché européen. On ne va pas se fâcher pour si peu, non ?
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