Kodak avance ses pions sur Internet. Le groupe vient de lancer un service de tirage de photos numériques sur Internet en partenariat avec le groupe Carrefour. Sur les sites des magasins du distributeur, Carrefour et Champion, l’internaute peut désormais commander les tirages de ses photos numériques, et choisir le magasin dans lequel seront acheminées ses photos, dans un délai de quatre jours.” La vente des appareils numériques devient un marché de masse (près d’un million d’appareils photo vendus en 2000 et 2001, NDLR). Il s’agit de lancer sur Internet des services que le consommateur connaît déjà dans les points de vente “, explique Benoît Martin, directeur marketing de Kodak France.Par ailleurs, de nouveaux services, comme le paiement en ligne, seront proposés dans les prochaines semaines. Et des discussions pour l’ouverture de nouveaux services de tirage de photos sont en cours avec “d’autres clients, dont les supermarchés Géant et Casino, ainsi que la Fnac”, annonce Benoît Martin.Le groupe Eastman Kodak, numéro un mondial de la photographie, prépare depuis longtemps le passage au numérique. En avril 2001, il rachetait la start-up Ofoto et sa plate-forme technique de gestion de services photos numériques en ligne. Il prévoyait à cette époque d’investir jusqu’à 6 milliards de dollars sur la période 2001-2006.Et pour cause : le marché de ” l’info-imaging “, soit la convergence de l’image et des technologies de l’information (appareil photo et services Web), pèse lourd. Kodak l’estime aujourd’hui à plus de 225 milliards de dollars. Une manne pour la société, qui avance un chiffre d’affaires total de 13,2 millards de dollars en 2001, dont 71,1 % réalisé par son pôle photo grand public.Mais pour Kodak, la prudence est de mise. Il n’est pas encore question pour le groupe de miser sur les services à haute valeur ajoutée : “les services de retouches, d’échanges de photos par e-mail, de stockage et d’archivage des photos en ligne sont coûteux. Même s’il paraissent séduisants à première vue, le consommateur sen lasse vite”, assure Benoît Martin. Et pour le moment, Kodak France limite ses offres à trois formats standards, associés à quelques produits dérivés.
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