Une page se tourne. L’ex-fleuron de la photographie est en faillite. Kodak a officialisé ce 19 janvier 2012 son placement sous la protection du Chapter 11 qui permet aux sociétés d’organiser leur restructuration à l’abri des demandes de leurs créanciers.
Dans une vidéo, Antonio Perez, le PDG de Kodak, a expliqué qu’il entendait donner à la société de « solides fondations pour le futur » en trouvant notamment de nouvelles liquidités en supplément de la ligne de crédit obtenue auprès de Citigroup. L’établissement financier vient, en effet, d’accorder une facilité de crédit à hauteur de 950 millions de dollars. Le patron de Kodak souhaite parallèlement renforcer les droits de propriété intellectuelle de la société et monétiser ses brevets. Il souhaite aussi investir plus massivement, et surtout plus efficacement, dans le numérique afin d’accélérer la transformation de la société.
L’erreur du numérique
Kodak paie en effet très cher le fait de ne pas avoir su prendre le virage du numérique. Son activité argentique a baissé d’environ 40 % chaque année depuis 2004, reconnaît Antonio Perez. Le groupe a été contraint de fermer 13 usines et 134 laboratoires. Il a licencié 47 000 employés. Depuis 2007, la société n’a plus enregistré de bénéfices. Ironie de l’histoire, Kodak, en 1975, au temps de sa splendeur, lançait l’un des premiers appareils numériques.
Sur un site Internet créé pour l’occasion, Kodak veut rassurer fournisseurs et clients. Pendant cette réorganisation qui, selon les informations données par Kodak France, ne concerne pas les filiales étrangères, le groupe continuera d’assurer son service après-vente.
La société, côtée sur le New York Stock Exchange, est valorisée 150 millions de dollars. Elle valait 31 milliards il y a quinze ans.
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