L’éditeur parisien vient, en effet, d’être invité à transposer sur les technologies de l’i-Mode (langage Compact-HTML) ses différents catalogues de sonneries, de logos, d’images, de cartes postales et de jeux interactifs à télécharger, qui ont fait son succès en France.D’emblée, les perspectives semblent plus prometteuses que pour le WAP. “Les initiateurs de l’i-Mode, explique Jean-Baptiste Rudelle, président de Kiwee, prendront garde à ne pas reproduire l’erreur du WAP, qui a été de proposer des terminaux et d’oublier les contenus. Ils n’introduiront les terminaux qu’après avoir mis en place une offre de contenus digne de ce nom.” La facturation à l’usage (et non pas à la durée, comme pour le GSM) ainsi que la facilité de programmation des applications et la rapidité de navigation devraient faire le reste. A titre d’exemple, l’envoi d’une carte postale en couleurs par i-Mode ne devrait coûter à l’abonné que quelques francs.Mais quand l’i-Mode pourrait-il faire son apparition en France ? “L’idéal, estime Jean-Baptiste Rudelle, serait que les trois opérateurs mobiles hexagonaux acceptent de prendre cette technologie sous licence, et orchestrent son lancement en même temps que leurs services GPRS, avec des terminaux bimodes, WAP/i-Mode.”Des contacts ont déjà été pris en ce sens, mais il est encore trop tôt pour dire s’ils aboutiront.Dès à présent, en tout cas, Kiwee propose ses catalogues de sonneries, de logos et de jeux interactifs aux abonnés des trois opérateurs mobiles du marché français. Ses serveurs ne sont pas hébergés chez ces derniers, mais interfacés à leurs portails WAP. L’éditeur se rémunère sur leurs reversements et prévoit d’atteindre l’équilibre à la fin de l’année.Sur le même modèle, il dessert également les abonnés des quatre opérateurs mobiles du marché britannique (Orange, Vodafone, BT Cellnet et One2one) ainsi que ceux des trois opérateurs mobiles du marché espagnol (Telefónica, Airtel et Amena). Ce qui l’autorise à revendiquer, à ce jour, près de un million d’utilisateurs au total.Avec ses représentations de Londres et de Madrid, Kiwee emploie donc, dès à présent, une cinquantaine de personnes. Son principe est de construire des portails de services autour d’un noyau XML, afin de garantir leur ouverture à tous les modes d’accès de l’Internet mobile : SMS, WAP et Palm OS aujourd’hui, et i-Mode demain. Il a également pour règle de ne s’implanter dans un pays étranger que s’il est sûr de pouvoir desservir tous les opérateurs mobiles en même temps (www.kiwee.com) (www.nttdocomo.com).
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