Milkado, Luckyvillage, Koodpo, Misterprize… Il y a 5 ans, les sites de loteries gratuites étaient légion sur la Toile française. A force de rachats et de disparitions, les acteurs du secteur se comptent désormais sur les doigts
d’une main. Aujourd’hui, le marché se concentre encore un peu plus.Mediastay, l’éditeur de Kingoloto, rachète pour un montant non communiqué
les actifs de Beweb. Il se partage ainsi le secteur des jeux gratuits en ligne avec Directinet, l’éditeur de Lotree.
Koodpo s’est repositionné en tant que site de divertissement, même s’il propose toujours une loterie permettant de gagner de cadeaux.En acquérant Beweb, Mediastay met ainsi la main sur l’un des pionniers des jeux en ligne Bananalotto et ses 2 millions de membres, ainsi que sur le site bananacash.net. Ces utilisateurs viennent ainsi grossir la base de
7,5 millions de membres dont dispose Mediastay en Europe.Pour Eric Bennephtali, le fondateur et PDG de Mediastay, le rachat prend tout son sens : ‘ Kingoloto se positionne comme une loterie permettant de faire gagner des cadeaux. Bananalotto fait gagner de
l’argent. Les bases de données utilisateurs ne doublonnent qu’à hauteur de 26% ‘.Afin de financer les cadeaux des loteries (voyages, voitures…), Mediastay monétise sa base de données utilisateurs en proposant aux annonceurs de faire des campagnes de publicités sur ses sites Internet ou par de l’e-mailing. Son
modèle économique repose sur un paiement au résultat et non au clic, comme c’est habituellement le cas sur les sites de contenus. MediaStay ne touche de l’argent que si l’internaute finit, par exemple, par souscrire à une offre promotionnelle, ou
achète sur le site de l’annonceur.Rentable depuis 2001, MediaStay a réussi a engrangé un chiffre d’affaires de 7,3 millions d’euros en 2007. Et table sur plus de 10 millions de chiffre d’affaires cette année, notamment avec la refonte de Kingoloto et de
nouvelles ouvertures en Europe.
Une nouvelle concurrence
D’ici à deux mois, les internautes pourront jouer sur une nouvelle version de Bananalotto. La dotation du 1er prix passera de 100 000 à 150 000 euros. Pour soutenir la marque qui possède une déclinaison en
Grande-Bretagne, une campagne de publicité en ligne est programmée au second semestre 2008. A cette époque, Bananalotto devrait ouvrir dans plusieurs pays étangers où est déjà implanté Kingoloto.Mediastay a déjà décliné son modèle de loteries gratuites dans plusieurs pays européens (le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas). La société prévoit d’exporter Kingoloto dans 5 nouvelles destinations
en 2008 : le Portugal, la Suède, le Danemark, l’Autriche et la Pologne. ‘ Tous les pays européens nous intéressent car notre modèle de jeux gratuits est légal dans tous les pays de l’Union ‘,
souligne Eric Bennephtali.Toutefois, les survivants de la bulle Internet pourrait avoir fort à faire avec
l’arrivée prochaine d’une nouvelle concurrence. La France est sous le coup d’une mise en demeure de Bruxelles pour
libéraliser les jeux en ligne payants dont le monopole est détenu à ce jour par le PMU et la Française des jeux.Mais à en croire Eric Bennephtali, l’ouverture du marché sera un plus : ‘ Quand le marché va s’ouvrir, les sites de jeux payants comme le poker en ligne vont faire des campagnes de publicité énormes. Ceci va
contribuer à crédibiliser les jeux sur Internet. D’ailleurs, nous n’écarterions pas le fait d’ouvrir nous mêmes un site de jeux payants. Mais nous ne nous positionnons pas encore aujourd’hui car le gouvernement n’a pas précisé les conditions
d’attibutions des licences. ‘
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