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King.com dépose le mot ‘candy’, les développeurs de jeux sont ulcérés

L’éditeur de Candy Crush Saga s’est approprié le mot “candy”. Pour protester, des développeurs indépendants ont spammé l’App store avec des dizaines d’applis reprenant le terme, désormais une marque.

Après La Guerre des boutons, voici la guerre des bonbons ! Un site baptisé Candy Jam appelle les développeurs indépendants à la rebellion contre King.com, l’éditeur du fameux jeu Candy Crush Saga. Objectif ? Spammer l’App store d’applis comportant le terme « candy » pour protester contre la décision du bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) d’accorder à King.com l’exclusivité du mot, qui signifie « bonbon » en anglais. 

La décision de l’USPTO donne en effet à King.com l’exclusivité du mot « candy » pour n’importe quel nom de produit, des applis aux casques audio en passant par les casseroles, si tant est qu’un fabricant de cet ustensile de cuisine imagine donner ce nom à l’un de ses ustensiles ! 

De quoi ulcérer nombre de développeurs qui ont, du coup, déjà déposé plus d’une centaine d’applis sur le magasin d’Apple : Candy Crap Saga côtoie ainsi CanDieCanDieCanDie, ThisGameIsNotAboutCandy ou encore CANDY on the EDGE.

King.com justifie sa politique

La controverse est telle que le PDG de King.com, Roccardo Zacconi, a publié une lettre ouverte sur le site de l’entreprise afin d’expliquer sa conception de la propriété intellectuelle.

« C’est pour protéger notre marque que nous avons acheté l’an dernier [en 2013, NDLR] la marque Candy en Europe auprès d’une entreprise en faillite et que nous avons déposé ce mot aux Etats-Unis. Nous ne cherchons pas à contrôler l’utilisation mondiale du mot “candy”. Nous essayons simplement d’empêcher les autres de créer des jeux qui tirent injustement profit de notre succès », explique le dirigeant avant de rappeler qu’utiliser un nom commun dans une marque était assez banal. « Pensez au Time, à Money, à Fortune, à Apple et à Sun, pour ne citer que quelques exemples », a poursuivi Riccardo Zacconi.

Si une entreprise a tout à fait le droit de protéger sa marque, il ne faudrait toutefois pas qu’elle tombe dans l’excès. Surtout quand nombre de ses produits ressemblent étrangement à d’autres déjà existants…

A lire aussi :
L’éditeur de Candy Crush prépare une entrée en bourse à New York, paru le 1/10/2013

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Par : Opera

Cécile Bolesse