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Kim Dotcom : les géants du Web violent un de ses brevets, il réclame leur aide

Après avoir révélé qu’il possédait un brevet sur un système d’authentification en deux étapes, de plus en plus populaires, Kim Dotcom veut montrer qu’il innove pour le bien de tous et appelle les géants du Web à l’aide.

Pirate ou charlatan, innovateur d’opérette, voleur, truand international, l’administration américaine joue de cette palette pour décrédibiliser et qualifier Kim Dotcom afin d’en dresser le portrait d’un « super » criminel ennemi du Net.
Mais, en quelques tweets, le créateur de Megaupload vient, à son sens, de remettre les pendules à l’heure : qui est le violeur de brevets et de droits à la propriété intellectuelle ? Lui, ou les géants du Web ? « Google, Facebook, Twitter, Citibank, etc. propose une authentification en deux étapes. Violation massive de propriété intellectuelle par des sociétés américaines. Mon innovation. Mon brevet ».

En effet, Kim Dotcom vient de révéler qu’il possède depuis le 22 avril 1998, un brevet intitulé « Method for authorizing in data transmission systems » qui décrit un système d’authentification en deux étapes, comme ceux que la plupart des géants du Web utilisent : Google, Facebook, et tout récemment Twitter.

Logiquement, Kim Dotcom profite ensuite de la situation pour développer son image de rebelle et révolutionnaire génial que les puissants de ce monde veulent faire taire depuis l’ombre où ils se terrent :

« Je suis un innovateur, pas un criminel. Je vis dans le futur, pas le passé. Mes innovations aide les gens, elle ne les blesse pas. ARRETEZ de me persécuter. »

Dans la bouche de Kim Schmitz/Dotcom, la révélation de ce brevet est la preuve qu’il contribue à faire du Net un environnement meilleur. Même si le netentrepreneur à succès ne peut s’empêcher une petite provocation : « Qui veut acheter une licence mondiale pour mon brevet d’authentification en deux étapes ? (13 pays comprenant les Etats-Unis et la Chine) Envoyez un mail à : [email protected] ».

Cette saillie montre toute l’ambiguité du personnage. Qui se veut à la fois entrepreneur millionnaire et défenseur des Internautes. Son tweet suivant, deux heures plus tard, semble en faire une fois encore la démonstration, quand il lâche, quelque peu désabusé : « Les gens imaginaient que 2013 serait empli de voitures volantes et que toutes les maladies seraient guéries, et puis les brevets sont arrivés :-/ ».

Si le problème du système actuel des brevets est bien réel, Kim Dotcom surfe sur la vague et se pare une fois encore de la tenue de Robin des Bois. Mais évidemment si Google, Twitter, Facebook ou une banque quelconque sont intéressés par une licence, Kim Schmitz ne dira pas non… Et si, pour l’instant, le fondateur de Mega n’a pas cherché querelle aux géants du Web qui ne lui paient certainement pas de droits d’utilisation pour son invention, les choses pourraient changer. C’est, en tout cas, ce qu’il a déclaré  dans un autre tweet : « Je ne les ai jamais poursuivi. Je crois dans le partage des connaissances et des idées pour le bien de la société. Mais je pourrais bien les poursuivre maintenant pour ce que les Etats-Unis m’ont fait. »

A moins que, entre bâton et carotte, Kim Dotcom ne retombe sur ses pattes avec une autre proposition, adressée à ces mêmes géants du Web, qui, grâce à quelques raccourcis, les met habilement dans la même situation que lui : « Google, Facebook, Twitter, je demande votre aide. Nous sommes dans le même bateau du DMCA. Utilisez mon brevet gratuitement. Mais s’il vous plaît financez ma défense. »

Une solution improbable, certes, mais ce serait l’apothéose d’une bien belle campagne de communication si un de ces géants sortait du rang pour le défendre.

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Sources :
Brevet de Kim Dotcom

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Pierre Fontaine