Dans l’affaire qui a commencé avec la fermeture manu militari de Megaupload en janvier 2012, Kim Dotcom a toujours su jouer un rôle médiatique avec justesse. D’abord victime, il est devenu défenseur des libertés en ligne et digne défenseur de l’internaute contre la domination des défenseurs des copyrights. Il vient de revêtir une nouvelle casaque, celle de grand méchant de James Bond, ce qui, pour le cinquantième anniversaire du plus célèbre agent secret au monde n’est pas rien. Evidemment, Kim Dotcom ne va pas figurer au générique de Sky Fall, mais se réclame de cet héritage dans un tweet.
I’m now a real life James Bond villain in a real life political copyright thriller scripted by Hollywood & the White House.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) Septembre 24, 2012
Ecoutes illégales
Pourquoi cette saillie ? Tout simplement, parce que le Premier ministre néo-zélandais vient de reconnaître que dans l’affaire Megaupload, la police de son pays avait placé Kim Dotcom et ses associés sur écoute de manière illégale. On peut ainsi lire sur le site officiel du Prime Minister de Nouvelle-Zélande que « le Premier ministre John Key a annoncé aujourd’hui qu’il demandait l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale des services secrets et de sécurité sur les circonstances d’interceptions illégales de communications entre certains individus (…) dans le cadre de l’affaire Megaupload ». Ces écoutes illégales auraient précédé l’arrestation de Kim Dotcom et son emprisonnement à la fin du mois de janvier dernier.
Pas la guerre, mais beaucoup de batailles
Kim Dotcom, qui a déjà annoncé travailler à un nouveau Megaupload et à son projet Megabox, a enchaîné ces derniers mois les victoires significatives. Tout d’abord sa libération sous caution, puis la reconnaissance par la justice néo-zélandaise que la perquisition de son domicile a été menée de manière illégale. Il a également obtenu que certaines des preuves retenues par le FBI soient supprimées du dossier de l’affaire Megaupload et enfin, il a pu accéder à certains de ses fonds, lui permettant d’organiser et de financer sa défense et de relancer des projets.
Kim Dotcom n’est peut-être pas le méchant de James Bond mais sous les airs de Che Guevara high-tech qu’il se donne, il pourrait bien être le grain de sable qui enraie la machine américaine de protection du sacro-saint copyright.
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