A mort les jeux de réflexion ! Ce que vous voulez, vous, c’est participer à l’assaut d’une planète, buter de l’extra-terrestre hostile par wagon, tressauter sous le picotement des gros calibres et faire un concours de dur à
cuire avec vos potes des forces spéciales. Bref, vous vouliez jouer à Gears Of War 2 malheureusement cantonné à la Xbox 360…Rassurez-vous, Sony vous a entendu et vous lâche Killzone 2 pour étancher votre soif sanguinaire. Dans ce ‘ shoot à la première personne ‘ vous incarnez un commando, forcément
d’élite, qui part avec son équipe en première ligne de l’attaque de la planète Helghan, une colonie sécessionniste où tous les habitants ont un look néo-Wehrmacht. Du coup, ils sont méchants et il va falloir les exterminer. Et plus
vite que ça.
Une claque graphique
En ce qui concerne le graphisme, on a ce qui se fait de mieux en terme de ‘ next-gen ‘ : Lens flare, profondeur de champs, flou de mouvement, ombrages dynamiques et autre brouillard volumétrique. Enfin la
PS3 lâche ce qu’elle a dans le ventre et on en prend plein les mirettes.L’animation des personnages est magnifique et les décors partiellement destructibles… On est définitivement conquis quand on s’aperçoit que la cinématique d’introduction utilise en fait le moteur du jeu. On pleure comme
un gosse en se disant que c’est beau la technique.
Des bases efficaces
Comme dans les titres modernes, il n’y a plus de points de vie mais un écran qui devient rouge quand vous vous faites plomber. Dès que la pluie de plomb cesse, vous vous régénérez automatiquement. Comme dans les titres modernes,
vous ne pouvez porter qu’une seule arme d’assaut en plus de votre fidèle pistolet. A vous d’apprécier si ce gros lance-roquettes est bien adapté dans un corps à corps… Et comme dans les titres modernes, vous pourrez de
temps en temps (pas assez souvent à notre goût) embarquer dans un véhicule (tank, robot, vaisseau) pour continuer le carnage.Attention, les ennemis font preuve d’une belle âpreté au combat. Ils vous délogent à coup de grenade, vous contournent, se mettent à couvert… Foncer dans le tas la fleur au fusil n’est pas la stratégie gagnante
ici.
Sentiment de déjà-vu
Vu que l’action se passe sur une planète ravagée par la guerre, la palette des couleurs va osciller entre le gris sale et l’ocre caca. A vous de mettre, un peu de sang pour égayer. Si vous vouliez des palmiers et de l’eau
turquoise, fallait jouer à Crysis. Ici, c’est de l’industriel en ruine point barre.Ce type de décors qu’on a l’impression d’arpenter depuis Quake 2 participe pas mal au sentiment de lassitude que le titre fait naître après que le ‘ hoooo c’est beauuuu ‘ à
la vue des graphismes soit passé. Les missions manquent singulièrement d’originalité, les ennemis se ressemblent quasiment tous et les quelques boss ne sont pas très rigolo. Les cyber-tyrannosaures de Gears of War, c’est
quand même plus drôle.
Court seul et bon à plusieurs
D’autant que le jeu n’est pas très long. Si vous êtes un as du pad vous devriez en venir à bout en une dizaine d’heures. Heureusement, le mode réseau où on peut se mettre sur la tronche à
trente-deux est vraiment bien fichu. L’idée de faire une session de combat avec des objectifs qui changent (protéger une cible, puis détruire une installation…) redonne un vrai punch à une partie.Au final, Killzone 2 s’avère une magnifique vitrine technologique pour la PS3 mais le jeu manque un peu trop de fun pour faire oublier ses modèles, Gears of War
en tête.
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