Karim Stambouli quitte la direction du développement du portail immobilier Nexdom créé par TMSI fin 1999. Il rejoint les équipes de Publicis e-brand en tant que directeur conseil. Découvrant Internet avec Nexdom, après des études de sciences politiques et des expériences de communication à l’international, il revient sur son approche du Web.
01net. : Vous quittez une start-up pour rejoindre un grand groupe de communication. Est-ce par lassitude ? Karim Stambouli : Pas par lassitude mais par envie de découvrir d’autres univers. Je n’ai pas du tout l’intention de quitter le monde de l’Internet. Et mon rythme de travail ne va certainement pas diminuer. Mais j’aimerai à titre personnel explorer d’autres métiers que ceux de l’immobilier. En entrant chez Publicis e-brand, je me donne la possibilité de prendre du recul par rapport aux médias, d’avoir une approche globale et transversale du Web.Quels vont être les premiers dossiers sur lesquels vous allez travailler ? Je vais travailler sur les stratégies marketing de plusieurs clients comme Autovalley.com, Auféminin.com, Mageos ou Fortis. Mon champ d’intervention est celui du positionnement, de l’intégration du parcours client et de l’optimisation du Customer Relationship Management.Que retenez-vous de l’expérience Nexdom ? Je suis entré chez Nexdom pour participer à une création, tenter une aventure. La démarche était particulièrement innovante, car nous voulions créer une vraie marque et un nom pérenne. Il y a un an, le champ de la création et de l’innovation dans la vie économique était assez réduit. Dans les années 1990, c’est l’informatique qui a joué ce rôle. Actuellement c’est l’Internet. Je me suis engouffré dans cet espace de liberté et de découverte.Sur quoi repose, d’après vous, la qualité d’une start-up ? Il faut bien sûr se positionner vite, communiquer massivement et également trouver une sortie rapide. Mais il faut aussi prendre en compte les spécificités réelles du marché visé, et ne pas se laisser aveugler par un potentiel de développement irréaliste. Internet est un média puissant et interactif, mais ce n’est pas une finalité. Il est inutile de proposer des services très sophistiqués à un marché non réceptif. Je ne pense pas qu’Internet puisse un jour dépasser les spécificités culturelles : il ne faut pas aller trop vite et proposer aux consommateurs français des services trop éloignés de leur culture.Depuis un an, avez-vous le sentiment que le monde Internet change ? Bien sûr, on entre dans une deuxième phase. Celle de l’articulation de l’économie classique par rapport au Web. Les choses se rationalisent, et le monde Internet se structure et se fige. Il faut de toute façon que se développent des compétences de spécialistes de ce média.Souhaitez-vous retravailler dans une start-up ? La notion de start-up en elle même a beaucoup évolué. Au départ, le mot renvoyait à un rêve de fortune rapidement constituée. Ce qui n’est plus le cas. J’ai déjà participé à une création. Si je choisis à nouveau cette voie, autant qu’il sagisse de ma propre entreprise.
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