Chez Kaptech, inutile de tuer son chef pour prendre sa place !, plaisante Emmanuel Vannier, l’un de ses directeurs techniques. Notre société grossit vite. De nouveaux postes se créent tout le temps. Chacun peut trouver chaussure à son pied.” De fait, alors que cet opérateur de télécoms n’a que trois ans d’existence, un certain nombre de collaborateurs ont déjà changé de métier ou de fonction. “Un ex-technicien de maintenance sur réseaux mobiles a, dans un premier temps, intégré nos équipes de support national. Il est maintenant responsable de toute la partie expertise et formation des équipes de techniciens itinérants.”
Autre exemple de ce type de promotion rapide : “Un analyste-programmeur entré dans l’entreprise dès sa sortie d’école il y a deux ans et demi est aujourd’hui responsable de la partie logiciels de commutation, pôle stratégique s’il en est.”Les changements de métier se pratiquent avec la même aisance. “Notre directeur des achats, qui n’a que vingt-huit ans, a rejoint nos rangs il y a deux ans comme administrateur.” Conséquence positive de ces perspectives de carrière particulièrement ouvertes : “Notre turnover est de zéro. Depuis 1996, nous n’avons perdu aucun ingénieur.” Affaire d’ambiance également. “Les équipes sont plutôt jeunes. Et, surtout, 20 % du personnel ont été cooptés. Une véritable cooptation, non organisée et sans prime.”Sans compter le ciment supplémentaire que peut représenter une passion technique commune – en l’occurrence, Linux. “Kaptech a choisi Linux dès le début. Nos premiers ingénieurs, en 1997, en étaient tous fans. C’était d’ailleurs un critère d’embauche direct.” Les projets de la société ont achevé d’alimenter les passions. “Notre originalité : être à la fois opérateur et équipementier avec deux grandes lignes de produits. Il y a la partie facturation, customer care. Mais aussi notre produit historique : une ligne propre de commutateurs publics.”La commercialisation de ces derniers a été confiée à une petite société, Cirpack. “Cette entreprise est le fruit d’un essaimage. Huit ingénieurs de Kaptech l’ont rejointe.” Enfin, un autre grand projet pour les années 2000 rassemble les équipes. “C’est la création d’un réseau de données de très forte capacité ; vraisemblablement, 350 km de réseau à 40 Gbit/s.” Ce projet est issu de la nouvelle stratégie de marché de Kaptech : séduire les grandes entreprises par ses prestations dans le domaine des données, comme elle y est parvenue dans le domaine de la voix. De quoi doper les enthousiasmes d’un tout aussi ” mégaréseau ” de nouveaux entrants, puisque rien moins que quatre cents recrutements sont prévus cette année !
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