Kalisto poursuivait son envolée à la Bourse de Paris, mercredi matin. Le cours de l’action bondissait de 13,5 % à la mi-séance, après une hausse de 29,6 % dans la journée de mardi.Les investisseurs ont accueilli favorablement l’accord conclu entre Kalisto et le fonds d’investissements américain GEM (Global Emerging Market), premier volet du plan de refinancement de l’éditeur de jeux bordelais.GEM a laissé à la disposition de Kalisto une somme de 15 millions d’euros, disponible sous deux ans. La société bordelaise a également obtenu la fixation d’un cour plancher de 1,80 euros par action, afin que GEM ne détienne pas une part trop importante du capital de la société ?” au maximum 33 %.Le plan de refinancement comprend deux autres volets. D’abord, Kalisto renégocie avec son pool bancaire un crédit de 19,8 millions d’euros, octroyé en relais à l’augmentation de capital programmée en 2000 et arrivant à échéance le 30 juin 2001. Selon Nicolas Gaume, fondateur de Kalisto, le problème pourrait être réglé dès la fin du mois de juin.Enfin, la société bordelaise proposera un plan de souscription en actions à prix préférentiel à ses anciens actionnaires.” La répartition du capital va être modifiée, mais elle ne devrait pas créer de déséquilibre majeur, affirme Nicolas Gaume. La montée de GEM au sein du capital de Kalisto sera progressive. “
Manque de discernement
” Nous avons traversé une crise de croissance “, reconnaît Nicolas Gaume. Une crise que Kalisto attribue a posteriori à la lente maturation du marché du jeu en ligne, au retard de la PlayStation 2, ou encore au ralentissement de la croissance.Kalisto a, depuis, revu son train de vie à la baisse en annonçant la fermeture de ses bureaux à Londres, Shanghai et Tokyo, et en réduisant ses coûts de fonctionnement de 10 %.Toutefois, Nicolas Gaume ne nie pas ses propres responsabilités. ” J’ai peut-être manqué de discernement au niveau financier “, explique-t-il.La société bordelaise a ainsi enregistré une perte nette consolidée de 25 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires d’à peine 2,87 millions d’euros en 2000. Or, Kalisto tablait initialement sur un chiffre d’affaires de 22,1 millions d’euros. Au siège de l’entreprise, on explique cette mésaventure par l’échec d’un gros contrat au dernier trimestre 2000.
Exercice bénéficiaire en 2001 ?
Stoppé dans sa croissance, Nicolas Gaume se donne trois priorités d’ici à la fin de l’année : premièrement, reconstituer les fonds propres de Kalisto ; deuxièmement, financer l’activité ; troisièmement, ramener la société à l’équilibre financier.” Je n’exclus pas que nous soyons bénéficiaires à la fin de l’exercice 2001, pronostique Nicolas Gaume. Tout dépendra du dernier trimestre 2001. “Kalisto revendique à ce jour un chiffre d’affaires sécurisé d’environ 12,2 millions d’euros pour l’année 2001. “L’objectif minimum est de retrouver le même niveau de recettes qu’en 1999, soit 16,5 millions deuros.”
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