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Justin Bieber utilisé par un pervers pour abuser des adolescentes en ligne

Usurpant l’identité du chanteur à « midinettes », un prédateur sexuel a abusé de nombreuses enfants et adolescentes pour obtenir des faveurs de ses victimes.

Le FBI l’appelle la « ruse Justin Bieber ». Elle a permis à un homme, Christopher Patrick Gunn d’abuser plusieurs dizaines d’adolescentes, voire de petites filles, en ligne. Ses victimes avaient entre 9 et 16 ans et vivaient aussi bien aux Etats-Unis que dans d’autres pays du monde.

Un modus operandi bien rodé

La procédure était toujours la même, éprouvée. Christopher Patrick Gunn a commencé à l’appliquer en novembre 2011, ou même plus tôt, à en croire le FBI et l’a utilisé jusqu’à son arrestation en mars 2012.

L’homme de 31 ans se faisait passer pour Justin Bieber et contactait ses ado ou préado en ligne, via des services de chat vidéo comme Omegle ou Skype, ou encore via Facebook. Après avoir réussi à convaincre ses interlocutrices qu’il était bien le vrai Justin Bieber,  Christopher Gunn promettait des places de concert, les accès en coulisse ou d’autres avantages si les victimes de son usurpation d’identité acceptaient de lui envoyer un photo ou une vidéo de leur poitrine. Celles qui ont cédé et lui ont envoyer des photos d’elles en sous-vêtements se sont vues relancer et menacer jusqu’à ce qu’elles envoient des photos d’elles totalement nues, lit-on sur le communiqué du FBI. Pour celles qui acceptaient d’aller aussi loin Christopher Gunn demandait qu’elles « accomplissent des actes sexuels explicites sur elles-mêmes ». A celles qui refusaient, une fois encore, menace de ne pas fournir les cadeaux promis ou de publier les photos déjà obtenues étaient monnaie courante.

Le rôle des parents

Condamné à 35 ans de prison, Christopher Gunn avait demandé à être traité avec compassion par la justice. La réponse du procureur figure dans le communiqué du FBI, elle se traduit comme suit : « en tant que procureur, je crois en la justice tempéré par la compassion. Quoi qu’il en soit, Gunn n’a fait preuve d’aucune pitié avec ces jeunes victimes et sa sentence doit donc en être le reflet exact ».

La semaine dernière, mardi 5 février, s’est déroulée la journée pour un Internet plus sûr. A cette occasion, certains chiffres éloquents ont été communiqués. 86 des enfants de 7 à 11 ans et 96% de ceux de 11 à 19 ans communiquent en ligne. Il est donc essentiel de les éduquer et de les surveiller. Essentiel d’inculquer aux enfants certains bons usages en ligne. Et surtout leur rappeler que le Net n’est pas déconnecté du réel et que les parents du quotidien sont aussi des parents dans cet univers « virtuel », surtout si quelqu’un les contacte en ligne, tente de les séduire ou de les menacer.

Source :
Communiqué du FBI

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Pierre Fontaine