Nous envisageons de remettre en question la clause de non-concurrence.” Du bout des lèvres, Pierre Dellis, délégué général du Syntec, exprime bien le malaise ambiant. Au départ destinée à éviter les allées et venues des ingénieurs entre sociétés de services, cette clause les a, en réalité, précipités dans les bras des clients. Pourtant, tous deux signent des clauses dites de non-sollicitation ?” dans le contrat de travail ?” et de non-débauchage dans le contrat client. Elles leur interdisent de se marier. “En fait, ces clauses sont plus théoriques. Nous devons d’abord fidéliser nos clients”, poursuit Pierre Dellis. Elles ne servent donc pas à grand-chose. Car, de l’avis général, si on les fait jouer, c’est signe de rupture de la relation commerciale. Les litiges judiciaires en la matière sont rarissimes. Au mieux ?” pour les sociétés de services ?”, ces clauses servent davantage à freiner psychologiquement les ingénieurs. Une sorte d’autocensure, qui ralentit leur recherche de poste en fixe.
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