L’année 2013 va-t-elle être celle de Wikileaks et de son fondateur Julien Assange ? Au grand dam des États qu’il attaque, il y a de grandes chances. Il y a d’abord son livre (“Menaces sur nos libertés, comment Internet nous espionne, comment résister”, aux éditions Robert Laffont) qui révèle la manière dont les citoyens des planètes sont surveillés sur la toile. Ensuite, le 24 mai, le film “We Steal Secret” sortira dans les salles américaines. Pour l’Europe, aucune date n’a été donnée à ce jour.
Devant cette actualité, Julien Assange, qui est toujours cloitré à Londres dans l’ambassade de l’Équateur depuis huit mois, s’exprime enfin. Après « Le Petit Journal » de CanalPlus, c’est au tour du Pont de recueillir ses propos. Il y évoque entre autres comment la France a réagi à son action. S’il confirme que les autorités françaises ont cherché à lui mettre des bâtons dans les roues, il révèle comment des Français lui ont apporté son soutien.
Les réseaux sociaux travaillent pour Washington
Alors que le ministre des Affaires étrangères de l’époque cherchait à bloquer les publications de Wikileaks sur notre territoire, des associations, parmi lesquels OVH et la Quadrature du Net, se sont dressées pour prendre sa défense. « Ils sont restés à nos côtés pas comme Amazon ou les banques », déclare Assange dans un entretien au Point. « De même, la Quadrature du Net et la Fondation pour la Neutralité du Réseau ont été très importantes pour nous pour contrer l’un des blocus bancaires. En France, on peut nous donner de l’argent via Carte Bleue alors que Visa Bank Of America et MasterCard nous ont été bloqués. »
Il revient aussi sur les relations entre les réseaux sociaux et le gouvernement américain. Il estime que des services comme Twitter et Facebook travaillent main dans la main avec pour Washington. « La pression est trop forte », explique-t-il. En disant cela, il confirme ce que Twitter et même Google expriment dans leur Transparency Report. Alors que Google confirme les demandes accrues des gouvernements, Twitter se dit « agacés » par ces pressions. « Ces demandes croissantes peuvent avoir un effet négatif sur la liberté d’expression. Et des implications réelles sur la protection des données privées. »
Source : Le Point.
Lire aussi :
– Google Transparency Report : pourquoi la France se fait épingler, paru le 24/01/2013.
– Transparency Report : Google relève une surveillance gouvernementale accrue, paru le 23/01/2013.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.