On savait déjà que Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et Eric Schmidt, président de Google, ne s’appréciaient guère. Mais leur mésentente prend une nouvelle dimension en cette fin septembre 2014.
Julian Assange publie en effet un nouveau livre, When Google met WikiLeaks, sur l’entretien qu’il a eu en 2011 avec le dirigeant de Google où il raconte sa version de cette longue conversation et accuse Google d’être lié au gouvernement américain.
Interrogé il y a quelques jours par un journaliste de la BBC, le fondateur du site lanceur d’alerte a taclé Google qu’il définit comme « une NSA privatisée ». Même si l’entreprise n’agit pas illégalement, explique-t-il, son « business model est l’espionnage. Google collecte et stocke les données personnelles des internautes pour construire des profils qu’il va ensuite vendre à d’autres entreprises ».
Des accusations qu’Eric Schmidt a réfutées à l’occasion d’une interview sur la chaîne américaine ABC. « Julian est vraiment paranoïaque. Google n’a jamais collaboré avec la NSA. Nous l’avons, au contraire combattue. Nous avons pris toutes nos données et les avons chiffrées pour que personne ne puisse y accéder », précise le dirigeant.
Et d’ajouter avec une certaine ironie que Julian Assange « écrit dans le confort luxueux d’une ambassade londonienne », faisant référence à l’asile politique accordé par l’Equateur au fondateur de WikiLeaks, pour échapper à la justice suédoise qui réclame son extradition dans le cadre d’une affaire d’agression sexuelle.
Julian Assange a immédiatement répondu en se désolant qu’Eric Schmidt ait un travail aussi « difficile » car il n’est somme toute que le « secrétaire d’Etat » de Google. Il a conclu en se disant désolé de voir que ce dernier ait eu recours à l’insulte pour lui répondre.
Ces deux là ne risquent pas de se revoir de sitôt.
A lire aussi :
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PRISM : Google nie avoir été au courant, la NSA dit le contraire…, paru le 20/3/2014
Sources : BBC, ABC et Cnet
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