Alors qu’il comparaît ce mardi 11 janvier devant un tribunal londonien dans le cadre d’une procédure d’extradition à la demande de la Suède, Julian Assange se dit inquiet pour l’avenir de WikiLeaks. Dans une interview accordée à Europe 1, le fondateur du site de la transparence totale considère : « On ne pourra pas survivre au train où vont les choses. L’argent des donateurs à du mal à nous arriver parce que tous nos comptes sont bloqués. J’estime que nous perdons 500 000 euros par semaine. Nous allons tenter de riposter. »
Sous la pression des Etats-Unis, Paypal, puis les moyens de paiements Visa et Mastercard ont stoppé tout versement vers les comptes bancaires de l’organisation. Ceux-ci ont à leur tour été bloqués par les établissements financiers.
Malgré la pression, Julian Assange essaie de rester confiant : « Des gens ont décidé de nous soutenir quand ils ont vu la pression que nous subissons, les attaques contre moi, ceci est extrêmement gratifiant. » L’homme affiche une volonté sans faille de continuer le combat : « Le nombre de publications quotidiennes s’est intensifié ces derniers temps et va continuer à augmenter, a-t-il déclaré cette fois à France Info. L’organisation est attaquée, mais elle se développe plus vite que jamais. »
Dans la lumière
Les démêlés judiciaires du fondateur de WikiLeaks, ainsi que les difficultés d’hébergement que rencontre le site, sont par ailleurs un coup de projecteur pour l’organisation. « Cela nous donne une tribune pour parler des problèmes que sont l’abus de pouvoir des gouvernements, les rapprochements entre de grandes entreprises et les Etats. On s’en doutait, mais maintenant, on a des preuves », confie t-il à Europe 1.
Julian Assange, poursuivi pour « agressions sexuelles » est assigné à résidence. Equipé d’un bracelet électronique, il doit pointer tous les jours au commissariat.
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