Journal de l’année (5/6) : les milliards pleuvent sur les acquisitions
Oracle qui se paye Retek et Siebel, eBay qui met la main sur Skype… Le secteur informatique a connu une année riche en concentrations.
On croyait l’offre informatique suffisamment stabilisée pour s’octroyer quelques années de répit. Il n’en est rien. Dans le logiciel, principalement, les opérations de fusions et d’acquisitions se succèdent et se télescopent à coup de milliards de dollars. Après s’être offert, en décembre 2004, son concurrent Peoplesoft au terme d’un scénario aux allures de course-poursuite, Oracle a finalement mis la main cette année sur l’éditeur Retek et, surtout, sur Siebel, pièce maîtresse de sa stratégie. Grâce à cette transaction, d’un montant de près de 6 milliards de dollars, Oracle devient ‘ le numéro un mondial des applications de gestion de la relation client ‘, selon l’expression de son dirigeant, Larry Ellison. Mais que pensent les clients de cet empilement de poupées russes ? ‘ Dans ce genre d’affaire, nous n’avons strictement rien à faire valoir, déplore le président d’un club d’utilisateurs de progiciels. Nous pouvons, tout au plus, essayer d’infléchir les décisions concernant l’avenir des produits. ‘
Unilog devient britannique
Du côté des SSII, l’opération la plus remarquable restera sans doute le rachat d’Unilog, ‘ la ‘ société de services française, par LogicaCMG. ‘ Nous sommes conscients d’être encore trop petits à l’étranger ‘, nous confiait, il y a bientôt deux ans, Gérard Philippot, le PDG d’Unilog. Savait-il déjà que cette faiblesse serait comblée sous l’égide d’un repreneur britannique ?L’univers d’internet commence également à être touché par la frénésie de regroupements capitalistiques. Ainsi, en septembre dernier, eBay a littéralement avalé Skype pour la modique somme de 4 milliards de dollars, en un mouvement tactique qui rappelle les riches heures de feu la nouvelle économie. En revanche, Yahoo! a finalement renoncé, début novembre, à prendre une participation dans AOL. Ce qui laisse la porte ouverte à Google et, pourquoi pas, à Microsoft… La valse à mille temps n’est pas près de s’arrêter.
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Nicolas Arpagian, Clarisse Burger, Philippe Davy, Emmanuelle Delsol, Kareen Frascaria, Boris Mathieux, Anicet Mbida, Pierre-Antoine Merlin, Boris Perzinsky
