En 2005, le manchot a crevé les écrans de cinéma. Et ça tombe bien. Car sur cette même période, le logiciel libre, dont il est la mascotte, a lui aussi crevé les écrans informatiques.L’année 2005 a été largement pavée d’étapes marquant l’arrivée à maturité du logiciel libre. A commencer par les distributions Linux. En nombre désormais restreint ?” Red Hat, Suse, Mandriva ?”,
elles s’industrialisent et obtiennent l’aval des grands de l’informatique. HP, IBM et bien d’autres les standardisent.Mais Linux, vedette des précédents millésimes, n’est plus seul en scène. Nombre d’applications l’accompagnent désormais. A leur stabilité technique, elles ont adjoint la stabilité commerciale. L’atelier
Eclipse est ainsi devenu incontournable.Quant au serveur d’applications JBoss, il devance, chez les développeurs, les ténors propriétaires qu’étaient Websphere et Weblogic. Même dans le monde très propriétaire de la bureautique, le tout récent
Open Office 2 n’a plus rien à envier à l’offre Microsoft.
Le ministère des Finances valide 60 logiciels libres
Globalement, les grands fournisseurs se sont engagés plus fermement dans le monde du libre. En janvier, IBM a libéré 500 brevets logiciels. De son côté, Sun expose depuis juin
le code source de son serveur d’applications, après avoir ouvert Solaris. C’est même toute son offre d’infrastructure qui vient de passer en code source
libre.Par ailleurs, depuis cette année, le libre s’engage davantage en termes de service et de maintenance, allant jusqu’à s’accompagner d’offres d’assurance. En février, MySQL a structuré son offre
d’assistance à travers des accords avec des SSII traditionnelles ou spécialisées dans le libre.
OSRM et LLoyds, quant à eux, sont devenus partenaires en juin afin de proposer des contrats d’assurance de la propriété intellectuelle sur les projets libres.Conséquence logique, les entreprises se laissent de plus en plus séduire. Et sans surprise, c’est l’administration qui mène le bal. Le ministère des Finances a décidé de valider plus de 60 logiciels libres. Quant à la
gendarmerie nationale, elle est passée à Open Office, et en a profité pour standardiser ses processus, et économiser environ deux millions d’euros annuels.
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Le journal de l’année 2005
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