Grâce à un nouvel outil de détection des morceaux générés par IA déployé en début d’année, Deezer est en mesure de trier le bon grain (les chansons « normales ») de l’ivraie (les chansons générées par IA). Ce filtre n’empêche pas la mise en ligne des morceaux IA, mais il les exclut des recommandations algorithmiques, les fameuses suggestions personnalisées.
Pas de chansons IA dans les playlist
Par conséquent, ces chansons IA ne doivent pas générer énormément d’écoutes. Elles sont néanmoins présentes dans le catalogue, en prenant de plus en plus en place. 20 000 d’entre elles sont téléversées sur la plateforme chaque jour, un volume qui a quadruplé en quatre mois, a révélé Aurélien Hérault, le directeur technique du service. « Les contenus générés par l’IA continuent d’envahir les plateformes de streaming comme Deezer, et rien n’indique que cela va ralentir », confirme-t-il à Reuters.
Il n’est pas question de supprimer cette montagne générée par IA ; Deezer avait d’ailleurs fait un gros ménage au printemps 2024 en prévision de la déferlante. Mais leur prolifération pose de sérieuses questions juridiques et éthiques liés aux droits d’auteur et à la rémunération équitable des artistes (les vrais). L’outil de détection de Deezer permet plus spécifiquement de repérer les morceaux générés avec les outils de Suno et Udio, deux startups leaders dans le secteur.
Ces deux entreprises sont d’ailleurs au cœur du cyclone : elles sont en effet visées par des plaintes de l’industrie de la musique, qui les accusent d’avoir entraîné leurs modèles sur des morceaux protégés sans autorisation. Suno s’était bizarrement défendu en affirmant que les gens n’aiment plus faire de la musique.
Les artistes dénoncent régulièrement les méfaits de l’IA générative et de l’entraînement des modèles IA avec leurs œuvres mais sans leur consentement.
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Source : Reuters