Une récente étude menée par le cabinet IDC (voir Micro Hebdo n?’ 101) dressait ce constat alarmant : il manque, dans le monde, environ 1 230 000 informaticiens professionnels de haut niveau, dont plus de 180 000 en France. A l’origine de cette pénurie, un déficit de formation, dû principalement au coût des études nécessaires.
Conscient de ce problème, Lionel Jospin a profité de l’inauguration d’une usine high-tech, le 15 mai dernier, pour annoncer la création prochaine d’une “grande école de l’Internet“, à Château-Gombourt, près de Marseille. L’établissement formera des ingénieurs (niveau bac + 4) et proposera des formations continues. “S’appuyant sur les écoles d’ingénieurs et les universités de la région, elle offrira la première formation supérieure spécifiquement consacrée à ces nouvelles technologies ” et “permettra d’enseigner leurs applications et de diffuser plus largement leur usage“, a précisé le Premier ministre.
Autre axe d’attaque, l’accès à l’informatique pour tous les ménages. Les ministres de l’Economie et de l’Education nationale, Laurent Fabius et Jack Lang, sont priés de lui faire rapidement des propositions pour rattraper le retard d’équipement des foyers français en micro-ordina- teurs, dont le taux est encore sensiblement inférieur à la moyenne européenne.
Un retard que le gouvernement entend rattraper le plus rapidement possible, afin d’éviter que ne se crée ce que Lionel Jospin a appelé, non sans malice, une “fracture numérique“
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