01net. : Pourquoi Sun choisit-il de commercialiser des serveurs généralistes Linux ?Jonathan Eunice : L’évolution du marché a forcé la main à Sun. Encore récemment, Ed Zander [le numéro deux de Sun] se mettait sur la défensive quand on lui parlait de Linux. Il s’agit définitivement d’un revirement, un peu embarrassant pour la compagnie. Mais Sun peut être assez fier : la décision est courageuse. Même les plus fanatiques des employés de Sun ont compris que, pour les serveurs en bout de réseau, les machines Intel ont gagné.Pourquoi le choix de Linux ?La vente de serveurs Intel équipés avec Solaris n’a jamais vraiment fonctionné. Il y a bien eu des acheteurs, mais pas en nombre suffisant. D’un autre côté, Sun n’a jamais voulu totalement céder le marché de l’entrée de gamme. Ils disposent encore aujourd’hui d’une forte présence sur le marché des stations de travail où Solaris se vend bien. Mais il leur fallait réagir à la menace.Sun va t-il devenir 100 % Linux ?Non. Peu d’entreprises ont aujourd’hui envie de faire fonctionner une base de données Oracle sur un serveur 8 ou 16 voies sous Linux. Elles pourraient en théorie recompiler l’application Linux pour qu’elle tourne sous Solaris. Mais la manoeuvre est compliquée. Aussi, peu s’y risqueront.Quel impact cette annonce de machines Intel/Linux vendues par Sun aura-t-elle sur le marché ?Assez faible. Cette annonce ne va pas grandement changer la position de Sun sur le marché entrée de gamme. Sur le marché des serveurs x86, les HP, Compaq, Dell et IBM disposent en effet tous d’excellentes machines, capables de faire tourner aussi bien Linux que Windows ou Netware.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.