01net. : Pour l’année fiscale 2004 qui vient de s’achever, Apple a enregistré une progression de 33 % de son chiffre d’affaires mondial (à 8,28 milliards de dollars) et presque quadruplé son
bénéfice net (à 276 millions de dollars). Quels sont aujourd’hui vos relais de croissance ?John Perkins : La croissance concerne toutes nos gammes de produits. Mais l’un des plus gros moteurs de progression reste l’iPod avec des ventes en hausse de 500 % sur un an. Nos ventes de portables
affichent également une croissance de 44 % sur cette période. Et d’un point de vue plus général, les ventes d’ordinateurs progressent de 6 % en volume.Concernant l’iPod ou en est votre partenariat avec HP ?Sur le dernier trimestre (Q4), notre accord avec HP représentait déjà 6 % des ventes totales d’iPod. Des pourparlers sont toujours en cours pour d’autres partenariats potentiels. Et comme vous le savez, nous avons passé un accord
avec Motorola pour que les utilisateurs de téléphones mobiles puissent profiter d’iTunes Music Player.Le premier iPod est sorti il y a trois ans. Aujourd’hui les ventes explosent. Mais les batteries d’alimentation de l’iPod ne sont pas éternelles. Que fait l’utilisateur d’iPod quand sa batterie arrive en fin de vie ? Préfère-t-il
la changer ou plus simplement racheter un iPod flambant neuf ?Nous rencontrons les deux cas de figure. Mais pour tous les produits c’est un peu la même chose. Qu’il s’agisse d’un iPod ou d’un téléphone portable. Ceci étant, nous ne construisons pas nos produits avec une idée de cycle de
remplacement.Le nouvel iMac G5 a été lancé officiellement à la fin de l’été, quelles en sont les premières retombées ?Tous les éléments concordent aujourd’hui pour que ce soit un grand succès. Nous sommes satisfaits des échos et des commentaires parus dans la presse. Les commandes sont très importantes. Le marché a très bien réagi. Mais il est encore
trop tôt pour parler chiffres. Pour cela, nous devrons attendre le début de l’année 2005.Quels sont aujourd’hui les objectifs d’Apple pour l’exercice 2005 ?Continuer avec la croissance ! Et le lancement de produits innovants. Car c’est ce que le marché attend de nous. Tant sur le marché de l’informatique que sur un marché, tout aussi important, comme l’iPod. Concernant
l’informatique d’entreprise, trois ans après le lancement de notre gamme de serveurs XServe nous poursuivons sur notre lancée. Notamment avec des contrats comme ceux passés avec l’université Virginia Tech aux Etats-Unis ou encore en France avec la
Compagnie générale de géophysique (CGG).Les ventes de titres sur iTunes Music Store ne dégagent pas de marges conséquentes. Ce service ne sert-il pas d’alibi à la vente de vos baladeurs iPod ?Bien entendu, Steve Jobs n’a jamais dit que nous faisions beaucoup d’argent sur la musique en ligne. Cela dit nous ne sommes pas là pour ficeler le consommateur, mais pour lui procurer une expérience meilleure via l’iTune Music Store.
Pour l’instant, personne ne fait de l’argent avec un site de musique en ligne c’est une fausse discussion et si l’on regarde bien les ventes de musique en ligne ne représente que 0,5 % du total des ventes de musique.Que répondez-vous aux critiques qui soulignent la pauvreté de l’offre légale de musique en ligne, et à certains de vos concurrents qui mettent en cause l’importance de votre catalogue ?Sur le premier point, aux Etats-Unis notre offre est très riche. Malgré tout, en Europe nous ne sommes là que depuis trois mois, mais nous travaillons de manière continuelle pour enrichir notre offre tant avec les majors qu’avec les
labels indépendants. Pour le reste, sur ce marché, Apple a une longueur d’avance et notre position prête logiquement le flan aux critiques.S’agissant du manque d’interopérabilité sur le marché de la musique en ligne, l’association UFC-Que Choisir a annoncé de son côté qu’elle allait assigner cette semaine Apple pour dénoncer ‘ la vente
liée ‘ qui serait pratiquée par votre société à partir de votre site de musique en ligne iTunes Music Store. Comment réagissez-vous à cette initiative ?Nous n’avons pas pour habitude de commenter les assignations ou les procédures en cours.Le ministère de l’Education nationale a récemment lancé l’opération Micro-portable Etudiant (MIPE), qui permet d’acquérir un ordinateur portable pour ‘ un euro par jour ‘. Apple est
partenaire de cette opération. Quels sont les premiers retours ?Il s’agit d’un excellent programme. Sur les trois références d’iBook que nous proposons, nous avons déjà une très forte demande sur le site en ligne, mais aussi auprès de nos partenaires. C’est un programme que nous comptons
accompagner dans la durée.
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