Vous le savez, avec son partenaire IP-Label, 01net mesure avec une insatiable curiosité le fonctionnement du Web français et les prestations de nos FAI. À l’occasion des JO de Londres, IP-Label s’est livré à une surveillance du site officiel pour vérifier si l’organisation irréprochable voulue par les organisateurs s’était bien étendue jusqu’à leur site Web.
Londres a tenu le choc
Pas moins de 23 000 tests lancés par une trentaine de robots répartis dans le monde ont vérifié la réactivité du site. Force est de reconnaître que les équipes techniques ont plutôt bien fait leur boulot. D’une manière générale, les incidents ont été rares et la réactivité du site plutôt bonne malgré la très forte affluence.
Bien plus que l’intérêt technique des mesures, c’est bien davantage les habitudes et centres d’intérêt qu’elles mettent en évidence qui a de quoi retenir notre attention. Les « pics d’affluence » les plus importants ont été observés durant les épreuves de tennis, de basket-ball, et, dans une plus forte mesure, durant les finales d’athlétisme, avec pour point d’orgue, la finale du 200 mètres remportée par Usain Bolt…
Des succès d’audience qui ont forcément eu un impact sur la vitesse d’affichage des pages. S’il fallait 9 secondes pour afficher l’intégralité de la page en période creuse, il en fallait jusqu’à 17 en moyenne en début de soirée, au plus fort de l’audience.
Les internautes ne sont pas tous égaux
IP-Label a profité de ses sondes internationales pour évaluer les internautes qui étaient les mieux lotis pour accéder au site. Et mauvaise surprise, la France n’apparaît qu’en milieu de tableau. Il fallait habiter Berlin, Oslo, Bruxelles ou Londres pour naviguer le plus rapidement sur le site officiel. Même les internautes de Tokyo, New York ou Sidney se sont retrouvés mieux lotis que les internautes parisiens !
En réalité, la performance ne dépend pas de la distance dans ce cas, puisque le site était hébergé chez un CDN (Content Delivery Network, qui duplique sur des serveurs partout dans le monde). Les différences de performance s’expliquent principalement par la capacité des réseaux « locaux », par les accords de peering (les interconnexions entre les différents réseaux des opérateurs), et par l’affluence locale. Les décalages horaires ne sont pas, non plus, à négliger.
Ce sont les Chinois qui, malgré leurs 88 médailles (38 en or) ont été les plus défavorisés : la vitesse de leurs connexions est pénalisée par leur filtrage (le fameux « Great Wall Of China ») et par les mauvaises interactions qui existent entre les réseaux au nord et au sud du pays.
Maintenant, nous ne pouvons espérer qu’une seule chose : que les Jeux Paralympiques qui viennent de débuter puissent connaître la même audience et la même qualité de service, car la performance de ces athlètes n’est pas moins belle…
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