On (re)libère la musique le 21 janvier 2011. » Ce message, qui figure en page d’accueil de jiwa.fr, annonce la réouverture du site d’écoute musical. Ce pionnier du streaming avait dû fermer ses portes en juillet 2010, en raison de difficultés financières, avant d’être racheté en octobre par la société Digiteka, spécialiste de la vente de contenus sur Internet.
Pour son retour, le nouveau Jiwa ressemblera comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur. Mais tous les services ne seront pas réactivés. « Dans un premier temps, nous allons limiter l’écoute aux radios et aux smartradios [programmation automatique en fonctions des goûts de l’utilisateur, NDLR], pour lesquelles nous avons signé des accords de diffusion avec les sociétés de gestion des droits », précise Charles Ganem, cofondateur de Digiteka.
Une offre premium en préparation
L’écoute des morceaux à la demande, gratuitement, telle que Jiwa la pratiquait, ne fera pas son retour. Ce modèle, financé par la publicité et les jeux concours, n’a pas fait ses preuves. Etranglé par les exigences financières des majors, Jiwa avait dû baisser le rideau. « Ce modèle du tout gratuit, les majors n’en veulent pas », reconnaît Charles Ganem.
Digiteka empruntera une voie différente. La société dévoilera de nouveaux services dans les prochains mois et un tout nouveau site au printemps. « Il y aura du gratuit, mais pas sur le modèle d’un Deezer ou d’un Spotify. Ce sera quelque chose d’intermédiaire entre les radios interactives et l’écoute à la demande, confie le patron du site. Nous proposerons aussi une offre premium payante, avec écoute sur les mobiles, mais là encore, nous comptons nous distinguer des offres existantes. »
Reste à convaincre les maisons de disques de suivre. L’affaire serait en bonne voie. Sur les quatre majors, deux ont déjà signé avec Digiteka. Les 360 000 ex-membres de Jiwa ne demandent sans doute qu’à y croire.
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