Le 3 juillet, après trois jours de suspension de cotation à la Bourse de Paris, l’éditeur français de jeux vidéo Cryo Interactive s’est déclaré en cessation de paiement. Avec une perte de 16,5 millions d’euros en 2001, contre un bénéfice de 10,6 millions d’euros en 2000, la société souhaitait se recapitaliser auprès de ses principaux créanciers. En vain. Actuellement, les dirigeants, emmenés par le PDG Jean-Martial Lefranc, travaillent à un plan de sauvegarde à effectif réduit, qui se baserait sur les franchises acquises (Dune, Astérix et Obélix). Cette nouvelle attise le doute sur la stratégie des éditeurs de jeux vidéo français, dans un contexte sectoriel pourtant florissant. Cryo avait fait le pari du jeu PC d’aventure pour adultes (Versailles, Atlantis). Un créneau de quasi-niche, où les volumes de vente n’excèdent que rarement les 100 000 unités. De même, Cryo a misé très tôt sur le jeu en ligne avec Mankind et Cryo Networks. Ces deux sociétés ont creusé les pertes de l’éditeur et sa dette, estimée à une quarantaine de millions deuros.
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