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Jeux Olympiques : les spectateurs priés de tweeter doucement !

Un souci technique samedi lors d’une course cycliste a poussé un porte-parole du CIO à demander aux spectateurs des JO de mettre la pédale douce sur les réseaux sociaux…

Les fans de cyclisme en ont été pour leurs frais. Selon Reuters, qui rapportait l’information hier, dimanche 29 juillet 2012, les téléspectateurs n’ont pas pu connaître avec précision certains détails de la course remportée par Alexandre Vinokourov. Notamment l’écart précis entre les échappés et le peloton. Et pour cause : les modules GPS attachés aux vélos des coureurs n’ont pas pu transmettre d’informations à certains moments… car les réseaux mobiles étaient saturés. 

Les coupables ? Les dizaines de milliers d’inconditionnels de la Petite Reine, qui, massés autour du parcours dans les rues de Londres, envoyaient des messages à leurs amis et des photos de l’épreuve sur les réseaux sociaux. Ce qui, d’après les organisateurs, a provoqué une congestion des réseaux.

Un porte-parole du comité international olympique a confirmé qu’il s’agissait d’un « problème réseau » et a donné du coup un drôle de conseil aux spectateurs. « Bien sûr, si vous souhaitez envoyer un message, nous n’allons pas dire “non vous ne pouvez pas le faire” et nous n’interdirons évidemment jamais cela. C’est juste que, si ce n’est pas si urgent que cela, essayez d’y aller doucement. » Et d’en rajouter une couche : « Nous ne voulons pas empêcher les gens d’utiliser les réseaux sociaux, mais nous demandons s’il est possible qu’ils envoient [leurs messages] par d’autres moyens. »

La faute aux opérateurs

Les spectateurs en faute, c’est un peu fort de café, non ? Ces problèmes de réseau sont, d’après le site britannique The Register, plutôt la faute de l’opérateur O2, qui n’aurait pas su dimensionner son réseau à hauteur de l’événement. C’est d’ailleurs un problème récurrent : lors de grands rassemblements comme celui-là, les réseaux mobiles sont souvent difficilement accessibles. Mais n’est-ce pas aux opérateurs de faire l’effort de s’adapter à ces conditions exceptionnelles, justement pour que tous leurs abonnés – professionnels comme particuliers – puissent profiter de leurs services ?

Cette affaire n’est pas le premier couac lié à l’utilisation des réseaux sociaux lors de ces JO, les premiers de l’ère Twitter et Facebook. Il y a quelques jours, on apprenait que les règles de partage de contenu sur le Web par les athlètes étaient particulièrement drastiques. Et si le comité d’organisation se défend de toute censure, les sportifs sont loin de pouvoir dire ce qu’ils souhaitent. Tout comme les spectateurs, d’ailleurs, qui n’ont pas le droit de publier des vidéos des épreuves auxquelles ils ont la chance d’assister. 

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Eric le Bourlout