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Jeff Bezos veut lancer un concurrent du GPS, avec son projet Kuiper

Le projet Kuiper d’Amazon pourrait revoir ses plans. Au lieu de proposer un accès Internet par satellites, il pourrait bâtir un nouveau système de navigation, avec une technologie de positionnement et de synchronisation, concurrent du GPS.

S’agirait-il d’un aveu de faiblesse ? Ou d’un judicieux pivot ? Le projet Kuiper d’Amazon, lancé par Jeff Bezos en avril 2019, pourrait revoir ses plans et abandonner l’idée de fournir un accès Internet par satellite pour se concentrer sur un système concurrent du GPS. L’idée, offrir un système de navigation avec une technologie de positionnement et de synchronisation, en vue de proposer une alternative à un système GPS particulièrement menacé par la guerre en Ukraine et la menace russe.

Le projet Kuiper est un programme à 10 milliards de dollars, qui ne connaît pas la même dynamique que Starlink de SpaceX. Le concurrent d’Elon Musk possède une bien belle avance avec de nombreux forfaits Internet disponibles, des compagnies aériennes qui signent pour offrir Internet à bord des avions, et plus de 3 millions de clients. En tout, sa constellation possède plus de 6 800 satellites. Du côté de Kuiper doit composer avec 3 300 satellites, mais tarde à envoyer ses premiers.

Avec une alternative au GPS, Amazon et le projet Kuiper offriraient une solution de secours, notamment à l’Armée américaine, si le système GPS venait à être corrompu, face aux menaces étrangères. Évidemment, l’idée ne serait pas de seulement proposer un plan B à l’Armée, tant le système GPS est aussi au cœur du fonctionnement de milliards d’appareils, dans les téléphones, les voitures, les avions et bien plus encore.

La nécessité d’un plan B au GPS

C’est dans un rapport de Quilty Space que l’hypothèse a fait surface. Partagée par The Telegraph, elle s’appuie sur la publication d’une nouvelle offre d’emploi, qui indiquait clairement que le projet Kuiper viendrait fournir une alternative au GPS, « afin de diversifier ses revenus ». Les brouillages GPS seraient de plus en plus fréquents, proches de la frontière russe, mais aussi de plus en plus autour d’Israël.

Chris McLaughlin, responsable des affaires gouvernementales chez Aalto Haps, intervenait dans le rapport de Quilty Space en expliquant que « l’objectif est désormais de trouver de nouveaux moyens de renforcer la résilience dans les zones dépourvues de GPS. Parmi ces moyens, on peut citer l’utilisation de satellites en orbite basse. Je serais surpris qu’Amazon ne s’y intéresse pas. »

Du côté de l’Europe, Galileo a pris du retard en l’absence de solutions de lanceur européen, pour envoyer les satellites en orbite. Le programme reprend du service avec l’arrivée de la fusée Ariane 6. En 2025, six satellites seront déployés, avec parmi eux le premier envoi du satellite de nouvelle génération de la constellation, appelé G2. Côté Royaume-Uni, avec le Brexit, un projet d’alternative au GPS est aussi discuté. Mais un système souverain semble encore loin.

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Source : The Telegraph


Votre opinion
  1. Je ne vois pas du tout l’intérêt puisque l’armée précurseur des dernières nouveautés technologiques à tendance à se détourner des satellites concernant le positionnement.
    Elle se tourne vers des “boussoles quantiques” qui ne nécessite pas de satellite et par conséquent évite ,immunise contre le piratage satellite.

Les commentaires sont fermés.