A peine revenu de son court voyage dans l’espace, Jeff Bezos entreprend de marchander avec la Nasa au sujet de la prochaine mission lunaire. Il semble prêt à tout pour que sa société, Blue Origin, fasse partie du programme Artemis. Il a annoncé ce lundi vouloir accorder une réduction de deux milliards de dollars si la Nasa retenait son système d’alunissage Blue Moon.
Le contrat de SpaceX suspendu
Pour rappel, ce sont Elon Musk et sa société SpaceX qui ont remporté l’appel d’offres pour faire atterrir les astronautes sur notre satellite naturel en 2024 pour un montant de 2,9 milliards de dollars. Les offres de Blue Origin et Dynetics avaient été rejetées. Mais les deux concurrents éconduits avaient déposé un recours. Et le contrat a été suspendu.
Il faut dire que la Nasa n’a pu attribuer le contrat qu’à une seule société, et non deux comme initialement prévu. L’agence n’avait reçu que 850 millions de dollars sur les 3,3 milliards de dollars sollicités auprès du Congrès.
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Une rallonge pour la Nasa ?
Le Government Accountability Office (GAO) doit rendre une décision au mois d’août sur cet appel d’offres controversé. Le Sénat américain a depuis adopté un projet de loi pour allouer une rallonge de 10 milliards de dollars au système d’atterrissage habité. Mais le texte fait polémique et doit encore être approuvé par la Chambre des représentants. Ses opposants y voient l’œuvre du lobbying de Jeff Bezos.
Dans une lettre à l’administrateur de la Nasa Bill Nelson, Jeff Bezos estime que sa nouvelle offre permettrait de combler le déficit de financement. Il assure aussi qu’il prendra à ses frais la première mission orbitale destinée à tester son atterrisseur. La Nasa s’est abstenue de commenter cette démarche. Pas sûr que l’agressivité commerciale et les gesticulations de Jeff Bezos plaident en faveur de Blue Origin.
Source : Reuters
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