Jean Thilly, directeur associé du cabinet de recrutement Alexandre Tic, intervient depuis les années 70 sur le marché des systèmes d’information. Un marché dont il a suivi et, parfois, anticipé les évolutions.01 Informatique : L’embauche semble repartir, même au sein des services informatiques des grandes entreprises utilisatrices. Cela se vérifie-t-il ?
Jean Thilly : Oui, la reprise est bien là. Même si elle reste encore discrète. Elle est davantage tirée par le rattrapage du retard pris depuis le début de la crise que par les évolutions technologiques.
Si l’on considère le cycle de dix ans qui gouverne le monde des systèmes d’information, un risque d’échauffement apparaîtra très certainement d’ici à la fin 2006. Heureux le DSI qui saura anticiper !Sur quels profils ces DSI projettent-ils leurs besoins à moyen terme ?
Je note la montée attendue des compétences et le passage à la trappe de deux types de postes : ceux liés à la veille technologique et à la qualité. En réalité, je ne vois ni de grande révolution ni l’apparition de nouvelles
compétences.
La vision des DSI est plus conservatrice qu’anticipatrice. En 2005, dans six cas sur dix, ce sont des profils d’architecte de systèmes d’information ou de manager qui ont été recherchés.
Dans trois cas sur dix, la chasse a porté sur des experts. Compte tenu de la proportion de ces populations respectives, j’en conclus que ces derniers sont les plus demandés. Cette tendance devrait se prolonger.Pour quels types de projets ces nouvelles compétences sont-elles recherchées ?
En moyenne, sur les dix grandes DSI que j’ai sondées, neuf déclarent conduire de grands projets. Il s’agit de rénover des systèmes qui ont pris un coup de vieux depuis 2002, ou d’introduire de nouvelles fonctionnalités visant à
apporter de la valeur ajoutée. Même si les entreprises se montrent prudentes quant au budget de leur DSI, la fin des vaches maigres se confirme.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
