Quelles sont les grandes priorités de la RATP pour l’année 2002 ?Le chantier le plus important, c’est l’adaptation de notre offre. En Île-de-France, nous sommes confrontés à une augmentation de la demande de mobilité. Tout indique que ce phénomène n’est pas passager, mais s’inscrit dans une tendance lourde. En même temps que l’on se déplace davantage, on se déplace différemment de naguère. Dès 2002, Navigo [nouvelle carte sans contact, ndlr] montera significativement en puissance avec les détenteurs de la Carte Imagine’R, puis, fin 2003, avec les abonnés à la carte orange. C’est un enjeu considérable pour l’entreprise qui permettra une connaissance plus personnalisée de sa clientèle. Plus la mobilité s’accroît, plus nos réseaux s’étendent, plus notre rôle devient essentiel. L’année 2002 devrait être décisive pour le développement du groupe hors de la région Île-de-France. Cette stratégie est un levier décisif pour la modernisation de l’entreprise et la valorisation de son pôle exceptionnel de compétences. Elle nous prépare aussi à être confrontés à un monde plus concurrentiel et plus réactif. En un mot, vivre l’ouverture la plus large au monde est le challenge à relever.Les projets technologiques, liés aux NTIC, représentent-ils des développements stratégiques pour l’entreprise ?Les NTIC sont depuis longtemps dans notre c?”ur de métier, qu’il s’agisse des transports (Meteor, Sacem, etc.), des services (terminaux points de vente, etc.) ou de l’information voyageur (Siel). L’opération Navigo, menée sous l’égide du Stif (Syndicat des transports de l’Île-de-France) et qui concerne l’ensemble des transporteurs de la région, va nous permettre d’assurer un meilleur service d’accueil pour nos clients. La RATP, au-delà de son métier de transporteur, souhaite en effet développer une activité de services d’accompagnement de la mobilité urbaine. Aujourd’hui, le voyageur dispose depuis son point de départ et tout au long de son trajet, d’informations actualisées sur son voyage. La RATP tient compte de l’évolution des besoins d’une société plus “nomade”, exigeante et réactive, en exploitant les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Depuis 18 mois, nous offrons un accès gratuit à internet dans nos espaces voyageurs. Cette expérience a permis d’ajuster l’offre en fonction des demandes du public, notamment pour le courrier électronique, qui constitue 60 % de l’utilisation actuelle.Considérez-vous qu’il s’agit d’une diversification ou d’un prolongement de votre métier de transporteur ?L’un des grands défis de la RATP est d’ajouter à la mission traditionnelle du transport urbain une offre de services de plus en plus personnalisée. Notre société doit jouer un rôle majeur dans le développement de services internet utiles aux citoyens, et par-là même contribuer de manière significative à la réduction de la fracture numérique en Île-de-France. Notre ambition est d’offrir aux millions de voyageurs, qui fréquentent nos réseaux, un accès aux informations pratiques via le web. En effet, 70 % des Franciliens sont nos clients et parmi eux, seulement 30 % sont des internautes.
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