“Le fait de devenir Intel Fellow n’a pas changé grand-chose pour moi”, avoue Jean-Marc Verdiell, moustache noire en bataille au-dessus d’un large sourire. Seule modification, une adjonction de ces deux mots sur sa carte de visite de directeur du bureau des technologies optiques. C’est en novembre dernier qu’il est invité à une réunion dans l’Etat de Washington, regroupant les quarante et un membres de cette élite des ingénieurs de la compagnie, dont le premier fut, en 1980, Ted Hoff, inventeur du microprocesseur. “Il y avait là du concentré de matière grise au mètre carré”, précise-t-il.
Les technologies optiques pour maintenir le taux de croissance
Gordon Moore et Gene Flath ?” ce dernier à la tête de la fabrication ?” ont émis l’idée d’un Intel Fellow dès la fin des années soixante-dix. Objectif : créer un titre qui permette à des ingénieurs de très haut niveau d’utiliser leurs capacités de jugement dans des domaines techniques stratégiques pour la compagnie, pour conseiller le management et suggérer de nouveaux axes de développement. Ainsi, un ingénieur devenu Fellow peut-il continuer sa carrière technique au sein d’Intel et participer à des décisions stratégiques de haut niveau dans la société sans devenir vice-président, fonction qui éloigne de la technique. Pour Intel, Jean-Marc Verdiell apparaît vite comme une ressource exceptionnelle. Il combine une expérience de chercheur de haut niveau en optoélectronique et une expérience d’innovation dans les outils de production ?” une double compétence qui n’existait pas chez Intel. Il connaît aussi l’environnement concurrentiel et le marché. “J’ai choisi de me faire racheter par Intel, précise-t-il, parce que Albert Yu, Senior VP chargé de la stratégie, est le seul haut responsable de toutes les sociétés qui nous courtisaient à s’être déplacé pour nous rencontrer.”Après son entrée chez Intel, il a rapidement été placé au c?”ur du mouvement car les technologies optiques sont considérées comme celles qui permettront à la compagnie de maintenir son taux de croissance. Il n’en continue pas moins de diriger l’équipe de Lightlogic, passée de quatre-vingts à cent vingt personnes. “Je suis dans une start up, dit-il, avec les ressources et la puissance d’Intel”.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.