SSII du Second Marché, Parsys a publié des chiffres mitigés sur 2000-2001 : l’activité croît de 10 % et le résultat net chute de 50 %. Son actionnaire majoritaire, par ailleurs vice-président du lobby de la net économie Croissance Plus, pointe le malaise des petites capitalisations.Le rôle des marchés sur le développement des technologiques vous satisfait-il ?Il ne faut pas cracher dans la soupe. Les marchés de capitaux nous ont apportés beaucoup : un accès au financement, des gages de qualité, une plus grande exigence interne, une évidente notoriété auprès des grands clients. Mais je suis inquiet. Le nouvel Euronext réunit 1 500 sociétés cotées, il devient de plus en plus difficile d’émerger pour une petite capitalisation. Aujourd’hui, sous 100 millions d’euros de capitalisation, c’est dur ; sous 50 millions, vous n’existez quasiment pas. Avec l’instauration des nouveaux labels d’Euronext (Next Economy et Prime Economy), les gérants ont tendance à resserrer leur maillage et à ne plus considérer que les valeurs au-dessus de 200 millions d’euros. Les “small caps”, même celles qui ont une santé financière et un bon business, sont prises au piège.Avec le recul, diriez-vous que le choix du Second Marché était judicieux ?Non, si c’était à refaire, je préférerais entrer sur le Nouveau Marché (NM). Si l’on regarde de près l’évolution des cours, on constate que la courbe du Second Marché a finalement suivi, avec un effet retard, celle du NM. La baisse est aussi violente, mais nous sommes soumis à de plus fortes contraintes. Nous n’avons pas le droit d’émettre des bons de souscription de créateurs d’entreprise, qui sont un bon outil de motivation et de fidélisation du management… Nous aurions été valorisés plus vite à de meilleurs niveaux sur le NM, et la chute n’aurait pas été supérieure.Si le cours est faible, n’est-ce pas à cause du maigre flottant ? Êtes-vous prêt à faire un effort, à jouer le jeu de Next Economy ?Bien sûr, nous allons nous inscrire sur Next Economy. Mais il faut que le marché absorbe ces évolutions, et surtout reparte de l’avant. Le krach des valeurs technologiques a achevé l’actionnariat individuel, qui est traditionnellement orienté vers les petites capitalisations. À mon avis ce courant-là ne reprendra pas vraiment avant deux ans. Quant à augmenter le flottant du titre, c’est assez peu tentant à ces niveaux. Soit nous faisons le gros dos, mais la croissance sera plus faible, soit nous trouvons des fonds alternatifs. Nous avons le temps de chercher tranquillement. Évidemment, tous les banquiers me parlent d’une sortie de la Bourse, mais sortir pour sortir n’a pas d’intérêt, d’autant que nous avons produit un énorme travail pour mettre la société et sa comptabilité aux normes. Et l’autre limite au PIPE [sortie de la Bourse par augmentation de capital hors marché], c’est quen France, il exige de racheter plus de 90 %du capital.
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