Jean-Louis Baal, architecte, est un fervent pionnier du concept de ‘ bâtiment intelligent ‘ qui tenait un forum lors du récent salon Batimat 2005.01 Informatique : La domotique a fait un flop. Pourquoi l’idée revient-elle en force dans le tertiaire ?
Jean-Louis Baal : L’informatique et les télécoms relancent le concept de bâtiment intelligent. Dans le tertiaire, il est facile de construire une solution globale. Un bâtiment se conçoit alors exactement comme un
ordinateur. Avec des connecteurs préinstallés qu’il suffit de brancher aux ordinateurs, téléphones ou caméras. Partout où l’utilisateur le réclame. Les réseaux internes sont bâtis sur le modèle des réseaux maillés IP. Comme pour le Web, quand un
élément est déconnecté ou défaillant, l’information continue de circuler par d’autres mailles.Quelles technologies utilisez-vous ?
La nouveauté est l’instauration d’une typologie en bus mettant tous les réseaux en parallèle : courants forts, faibles, informatiques, alimentations en eau ou en air. Elle distribue Ethernet en anneau optique ou cuivre et supporte
la téléphonie, la vidéo ou les liaisons internet. Tous les branchements se font via des satellites concentrateurs répartis dans le bâtiment. Ces minis locaux techniques sont ouverts aux bornes Wi-Fi, comme au courant porteur en ligne, à Bluetooth ou
au câblage. Le bâtiment devient un immense espace ‘ plug and play ‘ : je branche, je suis connecté et ça marche.N’est-ce pas très coûteux et donc réservé à quelques grands projets ?
Pas du tout, l’intégration de la technologie est économique. Aussi bien pour le neuf que pour la rénovation. Les économies sont d’abord sensibles sur les plafonds suspendus ou les faux planchers qui n’ont plus besoin d’être ouverts.
Ensuite, les logiciels de CAO actuels, interopérés avec les applications d’ingénierie et de maîtrise d’?”uvre, intègrent dès la conception tous les équipements fluides et électriques. Connectés à une base de données sur les prix, ils calculent le
devis instantanément. Nous le faisons déjà avec Allplan.
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