“Après avoir fourni du service internet et construit du matériel, il me manquait l’expérience d’éditeur de logiciels”, confie avec humour Jean-Claude Carles, qui a repris les rênes d’Arisem au printemps dernier.Spécialisée en gestion de la connaissance, cette start-up est à l’origine d’un système d’analyse sémantique très évolué. Réputé pour son offre OpenPortal4U, Arisem a cependant subi de plein fouet l’éclatement de la bulle internet. Victime d’ardoises laissées par des clients qui ont mis la clé sous la porte et d’une structure trop lourde par rapport à son activité, l’éditeur a également été pénalisé par le lancement sans cesse retardé de plusieurs nouvelles versions de ses logiciels destinés aux grands comptes. Au bord de la faillite fin 2001, Arisem s’est toutefois attiré les convoitises de certains repreneurs, parmi lesquels Jean-Claude Carles.Titulaire d’un Miage de l’université Paris-Dauphine, cet entrepreneur de 51 ans n’en est pas à son premier coup d’éclat. Après avoir occupé des postes de direction chez Olympia, Altos Computer Systèmes, Convergent, Unisys, Spectrum Concepts et Legent, il fonde en 1995, en association avec Alexandre Krivine, un fournisseur d’accès internet baptisé Skyworld. Deux ans plus tard, les deux comparses cèdent leur société à Cegetel.Jean-Claude Carles dirige alors l’ensemble des activités internet de l’opérateur. Puis, en 1999, toujours avec Alexandre Krivine, il se lance dans l’aventure RightVision. Convaincu que les sociétés étaient prêtes à investir dans des boîtiers simples à gérer pour héberger des sites ou développer des applications internet, il devient l’un des premiers constructeurs de serveurs internet appliances [voir banc d’essai, IP n?’65-66, pages 68 à 71].Enfin, le 4 mars 2002, il décide de poser son sac dans l’univers du logiciel en reprenant Arisem. “J’ai conservé 27 personnes dont le fondateur et organisé la stratégie autour de cinq divisions : consulting, marketing et développement, commercial, financier et enfin business développement. Avec cet ensemble, j’espère atteindre un CA de 3,2 M? d’ici 2003 et rassembler des intégrateurs comme Unilog, Cap ou Accenture. Fort d’une équipe de 11 développeurs, je compte enfin briser l’hégémonie de certains de nos concurrents tels que Autonomy et Verity. Par la suite, je vais créer un club d’utilisateurs et tenter de faire progresser notre base clients de 50 à 70 par mois. Enfin, d’ici fin 2003, je nourris l’espoir de développer Arisem à linternational.”
arisem.com/fr
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