Le spam serait-il en train de devenir une affaire d’État ? Jean-Christophe Le Toquin vient d’être élu à la présidence de Signal Spam, une initiative publique-privée, dont l’objectif est de relancer la lutte contre les courriers indésirables en faisant travailler ensemble administrations, professionnels d’Internet et utilisateurs. Un projet unique au monde, dont l’idée est née en 2003, mais qui cherchait encore son souffle. La solution, permettant aux internautes de signaler leurs spams et aux membres de Signal Spam de les traiter et de mener des actions de lutte, fut opérationnelle en 2005. C’est également dans ces années-là que les éditeurs de logiciels de sécurité nous ont fourni des outils de plus en plus efficaces pour filtrer les courriers indésirables, et que les internautes ont appris à mieux contrer cette nuisance. Les utilisateurs se sont démobilisés, tout comme le gouvernement, et Signal Spam s’est fait oublier… Sauf que les spammeurs ont aussi beaucoup appris entre-temps. Et aujourd’hui les pourriels asphyxient à nouveau nos boîtes de réception, jusque dans nos téléphones portables. Les spams passent à nouveau à travers nos filtres car ils sont de mieux en mieux conçus pour tromper les outils de sécurité… ainsi que le destinataire du mail en bout de chaîne. En 2009, les membres de Signal Spam sont convaincus qu’il est temps de relancer leur action nationale. Pour cela, ils ont besoin de remobiliser toutes les énergies. C’est la mission qui vient d’être confiée à Jean-Christophe Le Toquin, que nous avons rencontré cet été en pleine réflexion stratégique.
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