Pour quelles raisons les entreprises ont-elles besoin d’industrialiser leurs projets e-business ? Le premier facteur est la complexité croissante des technologies mises en ?”uvre pour créer un site internet. Au milieu des années quatre-vingt-dix, internet n’était rien d’autre qu’un nouveau moyen de communication. Les sites ne faisaient appel qu’à des fonctions de présentation de contenu. Puis ils sont devenus interactifs, avec la possibilité d’envoyer du courrier électronique.La démarche adoptée pour aboutir à cette industrialisation est-elle toujours la même ? L’industrialisation des projets e-business suit généralement un schéma en quatre étapes. La première est une phase d’ébullition. Durant cette période, les entreprises favorisent les initiatives e-business, mais aucune organisation spécifique n’est pour autant mise en place. Vient ensuite l’étape de focalisation, au cours de laquelle se dégagent les différentes stratégies e-business possibles.Quels sont les écueils à éviter par les entreprises durant ce processus d’industrialisation ? Actuellement, les projets sont souvent lancés les uns après les autres. En fait, il faut savoir aussi, de temps en temps, poser le crayon. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines entreprises choisissent de travailler d’abord sur leur schéma directeur avant de démarrer leurs projets. Mais ce qu’il faut considérer avant tout, ce sont les enjeux organisationnels et humains.Quels enseignements tirer de ces expériences d’industrialisation ? Aujourd’hui, les entreprises travaillent par itération sur les deux dernières étapes : déploiement et maturité. Mais toujours en mode projet multicompétence : informaticiens, commerciaux, marketing… sont mêlés. En fait, l’esprit start up et le travail en mode plateau-projet sont les principaux enseignements tirés de cette industrialisation.Les sociétés de services ont-elles été aussi affectées par ces changements ? De la même façon que les projets, le conseil en e-business s’est industrialisé. Le nombre d’acteurs a augmenté parce que les projets sont de plus en plus compliqués. Mais on assiste à une concentration des agences web, tandis que les sociétés de services traditionnelles reviennent en force.En termes d’architectures et d’outils, y-a-t-il des standards qui commencent à émerger ? Industrialiser ne signifie pas banaliser. Bien malin qui pourrait dire quels seront les prochains standards. Il n’existe pas, pour le moment, une architecture meilleure qu’une autre. Surtout dans la mesure où la compétition est très ouverte.
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