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Jean-Alain Galibert (Autoroutes du Sud de la France) : ‘ Web, IP et XML : notre stratégie tient en trois mots ‘

Les ASF voulant se développer à l’international, la DSI se réorganise, crée des équipes polyvalentes et standardise ses applications sur la base des protocoles de l’internet.

01 Informatique : Pourquoi avoir procédé à une réorganisation de la DSI ?Jean-Alain Galibert : Les ASF, qui gèrent toutes les autoroutes situées sous une ligne Le Mans-Lyon-Nantes, souhaitent à présent prendre de nouvelles parts de marché à l’international. Pour que la DSI ne soit pas un frein
à cette ambition, il fallait développer un modèle de coordination transversale sur un réseau qui couvre 3 100 kilomètres. Or, avec une organisation reposant sur dix pôles ‘ métier ‘, mes
capacités de coordination avaient atteint leurs limites. La direction générale a compris l’enjeu et accepté l’introduction de postes de responsables de département dans la hiérarchie de la direction informatique.Comment votre équipe est-elle structurée aujourd’hui ?Elle comprend quatre pôles verticaux – deux pour les études, un pour la production, et un pour la maintenance des infrastructures électroniques. L’ancienne organisation comprenait un seul pôle transversal, chargé de la
gestion des plannings et des budgets. Intégrant un contrôle de gestion informatique, ce pôle a été conservé dans la nouvelle organisation et trois autres ont été créés : urbanisation, achats et projets.Pourquoi avoir mis en place un pôle urbanisation ?Pour mieux réfléchir à l’évolution des systèmes d’information. L’objectif est que ses membres interviennent systématiquement en amont des projets afin d’anticiper intelligemment leur architecture. Sa mission est de faire la
cartographie du système d’information de l’entreprise et de la rapprocher des processus métier. En fait, ce pôle administre l’outil de cartographie des processus ; il gère aussi l’administration des données et des infocentres transversaux, et
définit les composants logiciels et objets réutilisables. Le développement objet devenant une ligne stratégique, il faut des personnes pour en administrer les composants.Vous créez aussi une structure d’achats interne à la DSI…La direction générale des ASF souhaite désormais distinguer les prescripteurs des acheteurs. Ces derniers feront du marketing achat et traiteront les consultations – en particulier dans le cadre des marchés européens
auxquels nous sommes soumis.Quelle est la spécificité de votre nouveau pôle projet ?Quelques chefs de projet prendront en charge les projets transversaux de la DSI nécessitant à la fois des équipements informatiques et électroniques. Par exemple, un projet de vidéosurveillance sur une autoroute. Ils feront aussi de
la veille technologique.Précisément, quels sont vos choix stratégiques ?Notre stratégie tient en trois mots : web, IP, XML. Elle consiste à faire passer ce qui était en mode caractères en mode web et à connecter, lorsque c’est possible, les équipements électroniques de terrain aux réseaux IP
– panneaux, caméras, etc. Nous pourrons ainsi administrer et superviser ces équipements grâce au protocole SNMP. Cela permettra d’envisager, à moyen terme, des équipes polyvalentes de superviseurs d’équipements à la fois informatiques et
électroniques. Enfin, nous privilégierons les interfaces XML pour les échanges de données.Quels sont les projets en cours ?Nous achevons le déploiement d’Active Directory comme annuaire technique d’entreprise. Au premier semestre 2003, la nouvelle application de gestion des ressources humaines, basée sur M4, devrait entrer en service. Nous poursuivons la
migration de nos applications en mode web. Nous venons ainsi de faire migrer le back office péage du monde VMS vers Windows 2000. Désormais, nous effectuons la plupart de nos développements dans l’environnement .Net (Microsoft).Vous recrutez seize personnes en 2003. Ces embauches sont-elles liées à un chantier précis ?Nous recrutons différentes compétences pour les projets actuels, mais surtout sur le long terme. En particulier, des développeurs pour les gares et voies de péage, des administrateurs système et bases de données, et un spécialiste de
notre nouveau progiciel de gestion des RH Meta 4. Nous réinternalisons plusieurs fonctions, y compris toutes les tâches récurrentes d’assistance technique qui étaient confiées à des prestataires externes. De plus, nous veillons à conserver la
maîtrise de notre système d’information. En revanche, nous avons reconduit nos contrats de tierce maintenance applicative.Comment voyez-vous évoluer la mission de la DSI ?Une DSI court toujours le risque d’être externalisée. Elle doit donc apporter à la direction générale les mêmes services, voire davantage, que ceux d’une SSII. Notamment, la vérité en matière de coûts. Aussi ai-je tenu à ce que les
membres de la DSI mentionnent leurs temps dans une application de saisie des activités. Ces activités et leur budget sont discutés avec nos clients, puis nous envoyons les factures de nos prestations. En outre, chaque nouveau projet doit faire
l’objet d’un avant-projet. Celui-ci doit déterminer le coût final du projet à 20 % près. Par ailleurs, nous réfléchissons à la mise en place de contrats de service au niveau de la production informatique.

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Christine Peressini