Pour contourner les services de streaming payant, les internautes n’hésitent pas à se tourner vers des sites illégaux, qui finissent par atteindre des chiffres de trafic impressionnants.
Disney+ battu par un site de streaming illégal
En comptabilisant 190 millions de visiteurs au mois de mars selon SimilarWeb, le site de streaming illégal FMovies se place devant Disney+ pour ce qui est du trafic web. Des chiffres qui ne sont pas du goût des ayants droit et qui commencent de plus en plus à agacer certains responsables de l’industrie du divertissement. C’est notamment le cas de Charles H. Rivkin, le PDG de la Motion Picture Association (MPA). Sa mission est de défendre les intérêts des géants de l’industrie du cinéma comme Sony, Disney, Warner Bros, Paramount, Universal ou encore Netflix.
Pour Charles H. Rivkin, FMovies est une cible prioritaire. Le patron de la MPA ne s’en cache pas, en pointant du doigt le trafic gargantuesque enregistré par le site, bien que les chiffres semblent plus importants encore que ceux annoncés : « L’un des plus grands sites de streaming illégaux au monde, FMovies, reçoit plus de 160 millions de visites par mois et comme d’autres pays ont déjà adopté des lois de blocage de sites, un tiers de ce trafic provient toujours des États-Unis », a déclaré Rivkin.
À l’occasion d’une audition à la Chambre des représentants des États-Unis autour de ce problème, le député démocrate Ted Lieu s’est étonné de voir que FMovies était toujours en ligne et parfaitement fonctionnel. Après avoir accédé au site pendant la séance, il constate :
« Je suis allé sur mon téléphone, j’ai tapé FMovies, et c’est toujours en ligne. Et je peux regarder Willy Wonka gratuitement sans payer. Pourquoi les fournisseurs de services en ligne ne le bloquent-ils pas maintenant, comme aujourd’hui ? »
Dans la catégorie des « Sites Web de streaming et de télévision en ligne les plus visités aux États-Unis », Similarweb place FMovies en 9ᵉ position aux États-Unis, juste devant Disney Plus et Crunchyroll. Un trafic qui ne tient cependant pas compte des applications. En prenant cet élément en compte, Disney+ doit donc enregistrer plus de visites.
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Mais cela ne doit pas minimiser l’ampleur d’un phénomène mondial. Dans de nombreux pays, les autorités se tournent vers les fournisseurs d’accès à internet (FAI) pour bloquer l’accès à ces plateformes illégales, qui n’hésitent pas à changer d’adresse et d’hébergeur pour mieux contourner ces restrictions. Les moyens d’accéder simplement à ces plateformes sont également bien connus des internautes…
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Source : TorrentFreak
