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Java au c?”ur du projet Liberty Alliance

Plusieurs éditeurs de serveurs d’applications J2EE s’associent au constructeur Nokia pour développer une API dédiée aux appareils mobiles. Le système d’authentification retenu devrait être celui de la Liberty Alliance.

BEA Systems, Borland, HP, IBM, Oracle et Sun se joignent à l’initiative Open Mobile Architecture, lancée par Nokia, le 13 novembre dernier, lors du salon Comdex de Las Vegas. Le projet Open Mobile Architecture vise à créer un standard d’interopérabilité entre les terminaux Java et les serveurs J2EE, un pont entre l’univers des appareils mobiles et le World Wide Web.Ainsi, les éditeurs de serveurs Java vont définir ensemble une extension consacrée aux appareils mobiles et destinée aux plate-formes J2EE. Cette interface de programmation d’applications (API) permettra aux développeurs de tirer profit des spécificités des appareils mobiles (indication de présence, géolocalisation, etc.) dans leurs applications Web.Les standards technologiques retenus pour assurer cette interopérabilité devraient être : WAP 2.0/XHTML pour l’affichage des pages Web sur les appareils mobiles et le transport des données, SyncML pour la synchronisation des données entre équipements et MMS (Multimedia Messaging Service) pour la gestion des courriers multimédias (vidéos, documents, etc.).Pour ce qui est de l’authentification des utilisateurs mobiles, l’extension prévue pour J2EE devrait vraisemblablement adopter les futures spécifications du projet Liberty Alliance, dont Sun et Nokia sont parties prenantes.

Des ponts entre le monde Java et la Liberty Alliance

Liberty Alliance est un consortium d’entreprises cherchant à définir les moyens informatiques et déontologiques à mettre en ?”uvre pour gérer l’identité numérique des internautes.” Dans la vie réelle, notre identité est définie par un ensemble de données [nom, prénom, adresse, numéro de compte bancaire, etc.] fournies par de multiples sources qui se portent garantes de la validité des informations : factures EDF, quittances de loyer, relevés bancaire, etc., explique Eric Mahé, responsable marketing pour la division Sun One de Sun. L’objectif de Liberty Alliance est d’apporter la même flexibilité au monde numérique. “Le projet Liberty Alliance doit donc définir les données personnelles correspondant à une identité numérique, leurs modalités d’exploitation commerciales, mais aussi les solutions techniques à mettre en ?”uvre pour authentifier ces données et autoriser les transactions désirées par les internautes.

Malgré les nombreuses adhésions, Liberty Alliance n’a encore aucun contenu

” Les premières spécifications devraient arriver vers l’été 2002. Il n’y a rien à inventer d’un point de vue technologique, il faut juste s’accorder sur les éléments que nous voulons utiliser : annuaires LDAP, certificats numériques, modes de cryptage des données, etc., pronostique Eric Mahé. Pour l’instant, nous en sommes encore à définir les règles de fonctionnement du consortium, les règles déontologiques à respecter vis-à-vis des données personnelles, et préciser les objectifs que nous voulons atteindre. Les membres du consortium se réuniront en janvier prochain dans ce but. “Le 19 décembre, la Liberty Alliance a annoncé l’adhésion de trois nouveaux membres fondateurs : France Télécom, HP et MasterCard International. Les autres membres fondateurs sont American Express, AOL Time Warner, Bell Canada, General Motors, Global Crossing, Nokia, NTT DoCoMo, Openwave Systems, RealNetworks, Sony Corporation, Sun Microsystems, United Airlines et Vodafone. Selon le consortium, plus de 3 000 entreprises ont manifesté le désir d’opérer les futurs services définis par Liberty Alliance et seront inscrits en qualité de membres signataires.

Sun en profite pour renforcer son serveur d’annuaire

Profitant de l’intérêt généré par ce projet qu’il a initié, l’éditeur Sun Microsystems a annoncé la sortie de iPlanet Directory Server 5.0, son annuaire LDAP. Cette nouvelle version ajoute une fonction de single sign-on, évitant de s’authentifier à chaque fois que l’utilisateur désire accéder à un nouveau service, et permet de personnaliser l’accès des employés aux applications d’une entreprise.” Avec iPlanet Directory Server 5.0, l’objectif est de fournir aux entreprises une base technologique leur permettant de gérer l’identité numérique des internautes, telle quelle sera définie par la Liberty Alliance “, conclut Eric Mahé.

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Antonin Billet