Au Japon, l’internet c’est d’abord le mobile. Et, de fait, l’internaute est avant tout un abonné au téléphone portable. Trois opérateurs ?” Docomo, KDDI et J-Phone (Vodaphone) ?” dominent le marché de l’internet mobile au Japon. Pas une rue, pas un quai de gare sans hordes de “Japonautes” occupés à pianoter sur leurs téléphones de poche. Au pays des idéogrammes, des estampes et des mangas, c’est la nouvelle obsession : la culture du paraître !Les Japonais vivent leur relation avec l’internet mobile comme une histoire d’amour fiévreuse. Ils sont 46 millions de convertis sur les 100 millions d’abonnés que compte le téléphone portable. Ce moyen de communication est donc devenu l’outil prisé des “nerds” (les passionnés d’informatique), puis des businessmen, des ados, des grands-mères isolées, et maintenant des jeunes japonaises riches, à l’affût de l’innovation technologique et obsédées par leur image.Son succès tient en partie à la géniale simplicité de son format “compact-HTML” et de ses services ludiques. Chaque opérateur a ses populations fétiches. Pour J-Phone, troisième opérateur nippon avec 16 % du marché, les 25-35 ans représentent une cible privilégiée, notamment ceux qui accèdent à leurs premiers jobs. 70 % des accros à l’I-mode ont moins de 35 ans.Un tiers n’a pas encore 25 ans. L’accès à l’internet mobile à la sauce NTT se fait à partir d’un menu qui permet d’entrer dans un portail paramétrable, qui ouvre directement laccès à des sites référencés (1500 en juin 2001) et indirectement à des sites non référencés (près de 40 000).Les sites I-mode reçoivent au total plus de 1,5 milliard de visites par semaine. Avec une moyenne de 10 e-mails par jour par internaute, la messagerie arrive en tête des usages. Pour les sites I-mode officiels, la répartition des accès est de 64 % pour les jeux, 19 % pour les infos, 9 % pour les réservations de billets, la banque et la finance, et 8 % pour les autres accès. Une répartition pour laquelle les annonceurs se frottent les mains.
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