Après plusieurs mois d’attente, la carte musique jeune, initiative gouvernementale pour favoriser le téléchargement légal, entrait en service le 28 octobre dernier. VirginMega, Deezer, Starzik, Qobuz, MusicMe, iTunes, Amazon MP3, tous proposent de la musique à 50 % au moins avec cette carte virtuelle.
Mais il existe d’autres plates-formes qui ne participent pas à l’opération tout en mettant en œuvre un système de cartes. Dès le lancement du dispositif gouvernemental, Jamendo a annoncé sa « carte J’aime la musique ». Un genre de pied de nez à la carte musique jeune, puisque les contenus distribués par Jamendo sont gratuits pour le grand public. C’est surtout pour le site d’un moyen de signaler que d’autres systèmes existent.
En fait de carte, Jamendo propose aux internautes de cliquer sur le bouton Facebook « J’aime » associé aux artistes et aux albums sur les pages du site. Chaque artiste qui se verra gratifié de mille « J’aime » recevra 25 euros. La « carte », elle, est gratuite. L’internaute ne paie rien, comme d’habitude sur le site.
Deux cartes « réelles » chez Zaoza
« Potentiellement, nous pouvons toujours faire partie du dispositif carte musique jeune, explique Pierre Gérard, cofondateur du site. J’ai même participé aux réunions préparatoires au ministère. Mais ayant une offre gratuite, c’était difficile pour nous de nous intégrer au système ».
Jamendo n’a pas voulu changer son modèle économique juste pour cette opération, même si la plate-forme ne s’interdit pas, un jour, de passer au payant. Elle propose d’ailleurs déjà des abonnements pour les professionnels. Pierre Gérard reste toutefois dubitatif quant à la carte musique jeune : « On est toujours en train d’essayer de convertir le modèle économique de la vente de CD à la distribution numérique ».
Autre site, autre approche, Zaoza, le site de téléchargement sur ordinateur et mobile, lancé par Vivendi, commercialise deux cartes, bien réelles, cette fois, puisqu’elles sont en vente dans les supermarchés Géant et Casino, chez les buralistes et dans les maisons de la presse. Pour 10 euros, l’internaute a droit à trois mois de téléchargement illimité, pour 20 euros, à sept mois. En fait, les dispositifs existaient déjà, mais à 5 euros pour un mois de téléchargement.
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